A quelques jours de la journée de l’Europe le 9 mai prochain, plusieurs plates-formes programmatiques pour les élections législatives intègrent des propositions ouvertement anti-européennes : sortie de l’Union européenne, renégociation unilatérale des traités, devoir de désobéissance vis à vis des traités constitutifs de l’Union européenne signés par notre pays…
Ces évolutions sont inquiétantes car elles sont désormais assumées par des partis et des personnalités qui étaient jusqu’à présent résolument pro – européens.
Bien évidemment, la construction européenne n’est pas parfaite et elle reste dans une trop large mesure déconnectée de la vie de nos concitoyens. Cela explique une méfiance persistante chez une partie d’entre eux. Mais que ce soit au moment de la crise de la Covid 19 ou depuis l’agression honteuse de l’Ukraine par Poutine, l’Europe a démontré sa résilience et sa capacité à agir vite au service de l’ensemble de ses citoyens.
Depuis la seconde guerre mondiale, la construction européenne a apporté paix et prospérité à une large partie de l’Europe. La volonté d’adhésion exprimée par l’Ukraine témoigne de la force d’attraction du modèle européen dans un monde de plus en plus dangereux et instable.
A rebours de certains dirigeants politiques, je ne pense pas qu’il faille perdre son âme pour ne pas perdre une élection. Et c’est pourquoi je rends hommage à toutes celles et tous ceux qui ont refusé d’abandonner leurs valeurs pour espérer un bénéfice électoral. Qu’ils soient de droite comme Michel Noir au milieu des années 80 ou de gauche comme Carole Delga, présidente de la Région Occitanie ou Guillaume Lacroix, président du PRG, à l’heure actuelle.
La porosité avec les extrêmes existe depuis longtemps à droite ; elle semble désormais se développer aujourd’hui à gauche.
J’appelle donc à un sursaut citoyen, républicain et laïc pour que jamais nous n’abdiquions sur nos valeurs fondamentales pour espérer une victoire électorale et que nous puissions redonner confiance à nos concitoyens dans l’action publique.
Cela passe par l’écoute, le respect de ses engagements, la capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins de nos concitoyens notamment les plus fragiles d’entre eux.
Gilles Mergy
Le Smic à 1400 euros, La retraite à 60 ans, une nouvelle république moins présidentielle et donc moins autoritaire et plus parlementaire qui permettraient aux citoyens de participer plus activement à la vie politique et aux décisions locales et nationales, la réforme d’une Europe dirigée par une commission qui n’a pas été élue par ses citoyens et dont les membres sont systématiquement issus du système bancaire, une véritable planificaton écologique dont l’urgence n’est plus à démontrer, telles sont les grandes lignes du programme de ‘lUnion populaire Écologiue et sociale. Er cela ce serait de l’extrêmisme ? Mais le maintien d’un… Lire la suite »
Il y a un très mauvais usage, hélas très largement répandu, des mots “extrême” et “extrémisme”. Quoi qu’on puisse dire et penser de Jean-Luc Mélanchon, il n’est pas un extrémiste et son programme n’a rien d’extrême. S’il en avait les moyens, il mènerait une bonne petite politique social-démocrate.
Il y a bien un extrémisme de droite; faut-il pour autant fantasmer un extrémisme de gauche?
Bien amicalement à Gilles et Richard.