Samedi 22 mai, Astrid Brobecker, Pauline Le Fur et moi avons participé à l’inauguration de la maison du projet du quartier des Paradis sur l’avenue Jean Perrin.
La maison elle-même est plutôt réussie esthétiquement. Elle intègre une maquette du quartier, quelques écrans vidéo et de nombreuses plaquettes à la gloire de ce projet de démolition-reconstruction.
Comme me le faisait remarquer Mme Brobecker, les bâtiments existants sont à peine matérialisés sur cette maquette comme si le Maire voulait à la fois ne pas mettre en évidence la densification considérable prévue dans ce quartier (plus de 600 logements privés supplémentaires par rapport à la situation actuelle) et « effacer » au moins symboliquement les logements sociaux actuels.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes à cette inauguration ; le maire et de nombreux élus de la majorité, la Présidente et la Directrice générale de la SPL Vallée Sud Aménagement, le Directeur général de Hauts de Seine Habitat, les représentants du cabinet d’architecture Castro, les promoteurs immobiliers et le Maire de Chatenay-Malabry (on peut se demander à quel titre il était présent d’ailleurs si ce n’est pour anticiper la future destruction des logements sociaux du quartier de la Butte Rouge dans sa commune)
Les élus de la majorité ont passé leur temps à s’autocongratuler et à prendre des selfies.
En revanche, outre la présidente de l’amicale des locataires des Blagis, les habitants du quartier présents à cette inauguration se comptaient à peine sur les doigts d’une main.
Les officiels se sont ensuite promenés à l’invitation du Maire dans le quartier sans même daigner saluer les habitants ni la Coiffeuse (pourtant la seule commerçante). Elle était en train de me couper les cheveux et j’ai pu constater qu’un seul élu de la majorité (Mohamed Houcini) l’a saluée de loin…
Dans ce projet de démolition-reconstruction conduit par la municipalité, Hauts de Seine Habitat et la Vallée Sud Aménagement, l’impression que les habitants du quartier sont au mieux ignorés et au pire méprisés se renforce au fur et à mesure de son avancement. Ce projet n’est en rien un projet pensé pour et avec les habitants du quartier et tout d’un projet de spéculation immobilière.
A l’heure actuelle, le rapport de force notamment avec le bailleur social Hauts de Seine Habitat est par ailleurs extrêmement défavorable aux habitants des Blagis malgré l’engagement et la mobilisation de l’amicale des locataires. C’est la raison pour laquelle les demandes d’intervention ou de réparation transmises par les locataires sont rarement suivies d’effet.
L’élection que j’appelle de mes voeux de Mme Brobecker en juin prochain obligera enfin Hauts de Seine Habitat, qui dépend du Conseil Départemental, à écouter enfin les habitants, à les respecter et à appliquer effectivement les engagements de la charte de relogement qui a été signée avec l’Etat.
Gilles Mergy