C’est le chiffre du jour. Celui de la plus forte participation aux élections européennes en France depuis 25 ans. Les territoires ont voté. Les zélus en interprètent les résultats à quelques mois des municipales.
51. Le dossard porte bonheur. Eh oui, pour les adeptes de la numérologie et les fans du Tour de France, rappelons que le dossard « 51 » fut porté par Eddy Merckx, Bernard Thévenet et Bernard Hinault l’année de leur première victoire. Bon d’accord, aucun Français ne s’est imposé depuis lors… Mais la Pythie municipale s’est peut-être arrêtée à Delphes. Ah mais Google Map nous indique que ce n’est pas en rance…
51. Heureux comme un 51 dans l’eau. L’eau de la participation donc. La crise sociale et la phase de grand débat ont fortement impliqué les Français dans la vie politique. Dans les zones rurales et les régions souvent abandonnées par l’action politique, les électeurs ont voulu s’exprimer. Mais pas uniquement ! A Paris, par exemple, le taux de participation approche les 60%.
51. Le numéro atomique de l’antimoine. Ses vertus sont connues depuis Louis XIV, un fervent partisan de l’autonomie provinciale. En 1658, âgé de 20 ans, le monarque est victime d’une intoxication alimentaire. Guéri par un émétique à base d’antimoine, le roi autorise l’usage de l’antimoine à des fins médicales. La France en fut longtemps le premier producteur. On vous parle de la Belle Epoque bien sûr. Désormais, la Chine en est le premier producteur et elle fournit plus de 85% des résultats, euh pardon, de l’approvisionnement.
Aujourd’hui, l’antimoine est utilisé pour soigner ou prévenir les maladies oculaires. En même temps, si ça pouvait donner une vision aux zélus dans les territoires avant les municipales…
Jean-Luc Boeuf
ancien DG de region, département et commune