Pour agir au mieux des intérêts et des besoins de ses concitoyens, le décideur public a besoin :
- de données fiables et partagées en matière d’évolution de la population, de l’habitat, de la fiscalité, de la mobilité…
- d’une grande proximité avec ses habitants afin de mieux comprendre leurs attentes et leurs priorités;
- d’une grande humilité en acceptant de reconnaitre qu’il n’a pas la science infuse et que la concertation et le dialogue permettent toujours d’améliorer la qualité de son action.
Sur le premier point, malgré les tentatives du gouvernement pour faciliter l’accès aux données publiques (INSEE, Sécurité Sociale, Impôts…), trop d’élus considèrent qu’elles leur appartiennent et refusent de les mettre à disposition de leur opposition ou de leurs concitoyens.
C’est dommage à double titre :
- Tout d’abord parce que ce manque de transparence vis à vis de nos concitoyens alimente la rupture du lien de confiance entre les élus et les habitants.
- D’autre part, parce que cela conduit chacun à rechercher ses propres données et donc à biaiser le débat public.
En effet, autant il est souhaitable et même indispensable que les responsables politiques puissent débattre de visions alternatives de l’action publique, autant il est regrettable qu’ils le fassent en s’appuyant sur des données différentes faute d’avoir été recueillies aux mêmes sources.
Je plaide comme beaucoup dans notre commune pour que cet accès aux données soit considéré comme un service public au sens le plus noble du terme et que toutes celles et tous ceux qui veulent participer aux conditions de recueil et de diffusion de ces données puissent contribuer à la nécessaire réflexion collective sur ce sujet.
Nous avons eu l’occasion d’en discuter avec d’anciens élus de différentes sensibilités politiques et ils étaient aussi prêts à apporter leur pierre à l’édifice dans ce domaine.
Gilles Mergy