Depuis plusieurs années, je plaide pour un découplage au moins partiel entre les enjeux nationaux et les enjeux locaux.
Au niveau d’un territoire, au niveau d’une commune comme la nôtre, je suis convaincu que nous pouvons, sur la base d’un projet d’intérêt local, réunir des citoyens de sensibilités différentes partageant une vision proche de la ville de demain : une ville plus solidaire, une ville plus sociale, une ville plus écologique et moins dense, une ville plus dynamique, une ville plus accessible aux piétons et aux cyclistes.
Écouter nos concitoyens, prendre en considération leurs besoins, les associer dans la conception et la mise en œuvre des projets, agir au plus près du terrain. Telle doit être la philosophie d’actions à mettre en œuvre.
Au niveau national, nous assistons en ce moment à une recomposition politique autour de trois pôles.
Un pôle d’extrême-droite auquel pourrait se raccrocher l’aile droite de LR.
Un pôle de droite et du centre autour du Président de la République et des partis alliés (Horizons, Modem…). Il se dit que l’UDI, aujourd’hui formellement allié à LR, pourrait s’en rapprocher après les législatives.
Un pôle de gauche radicale autour de LFI qui a rallié la quasi totalité des partis de gauche à l’exception du PRG-Centre Gauche et de son président Guillaume Lacroix et de quelques grandes personnalités nationale ou régionale comme Bernard Cazeneuve (ancien premier ministre) et Carole Delga (présidente de Régions de France et présidente de la région Occitanie).
Je pense pour ma part que cette recomposition n’est pas achevée et qu’il y a une place dans le futur paysage politique français pour une gauche sociale démocrate, une gauche qui transforme réellement la vie de nos concitoyens, une gauche qui réforme nos institutions pour les rendre plus démocratiques, une gauche qui se mobilise pour réduire les inégalités sociales et territoriales, une gauche qui rapproche la prise de décision du terrain, une gauche qui met en œuvre un plan d’accompagnement national et local face à la révolution climatique, une gauche qui fait le choix de la construction et de la solidarité européennes, une gauche qui combat résolument le racisme, l’antisémitisme et toute forme de communautarisme, une gauche qui promeut une république laïque et universaliste.
Depuis la disparition de Michel Rocard, cette « deuxième gauche » a cherché sa place dans notre pays. La recomposition politique qui s’engage doit être l’occasion de la renforcer et de lui redonner toute sa place afin de redonner confiance et espoir à nos concitoyens.
Gilles Mergy