Concours d’écriture « Racontez-nous votre confinement » Inspiration confinée

Pour ceux qui respectent le confinement anti-corona

c’est la vie d’habitants d’Corée du Nord.

À l’inverse il y a ceux que rien n’arrête

appelés par certains : con fini, coronard ou sans tête.

Mais comparons. De qui parle-t-on ? En dehors des vrais cons.

Belle maison avec jardin pour confinement collectif,

le con fini est seul et sans espace privatif.

Confinés en appartement avec terrasse ou balcon,

Le con fini n’a rien à part un sas et un salon

voire il est sans logement et sans moyens,

pardonnez-le de n’avoir que ses mains pour relations.

L’art de dénoncer a été instauré par

des cons sous occupation allemande

et la pratique est de nouveau employée par

des donneurs de noms sans occupations pour que d’autres soient mis à l’amende.

Pourquoi ne pas balancer aussi les délateurs si ça r’vient à la mode ?

Depuis le début du confinement lié au Covid

Beaucoup de vies sociales semblent plus que vides.

Comme des vues grivoises devant des tableaux de nus

certains s’observent tels des gens dévêtus

lorsqu’ils se croisent de près ou de loin dans la rue.

Et rien à voir avec un attrait pour l’art urbain.

Se méfier d’tout l’monde est-il opportun ?

Putain en distribuant du courrier de porte en porte,

un facteur de la Poste peut aussi être porteur sain

et donc acteur majeur de la Peste…

Trop de siestes et peu de réflexions au quotidien,

ça va déconfiner avec des grosseurs, des divorces et des grossesses.

Les nutritionnistes et avocats auront du taf en Juin,

les profs de sport et sages-femmes en Janvier 2021.

En attendant la fin de cette improbable odyssée,

chaque soir à 20h, au minimum applaudissez.

Que vous soyez proches de là-bas ou loin d’ici, faites au moins des essais.

Secouez vos bras ballants et battez les tempos pour

que les beaux lutteurs des alentours l’entendent.

Imaginez juste que tous les soirs, ils vous attendent

comme on attend des nouvelles venant d’amis.

Donc aidons-les à minima

en tapant des mains

face à cette putain de pandémie.

Romain Parmentier