Je remercie tout d’abord les services de VSGP pour leur travail de préparation de ce DOB et M. Senant, Vice-Président en charge des finances, pour la qualité de sa présentation.
Je retiens de cette présentation très claire quatre points
- La situation financière de VSGP est saine
- La dynamique de croissance des recettes (CFE, TEOM….) est bonne
- Les menaces qui pèsent sur la captation de nos recettes par la Métropole du Grand Paris s’estompent même si elles ne disparaissent pas
- Les tarifs des services sont maintenus à leur niveau de 2022, ce qui mérite d’être salué car dans un contexte de forte baisse du pouvoir d’achats de nos concitoyens, VSGP joue son rôle de « bouclier tarifaire ».
Pour autant, j’ai quelques observations à faire :
- Croissance des recettes de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) qui s’accélère sans amélioration du service
L’écart prévisionnel en 2023 entre les recettes qui vont progresser de 3 M€ et les dépenses qui vont augmenter de 2 M€ (chiffres de la présentation remise aux conseillers territoriaux) va encore s’accroitre et sera de nouveau supérieur aux 15% jugés acceptables par la jurisprudence.
Je sais, Monsieur le Président, que vous allez me rétorquer que les dépenses vont augmenter plus vite que les recettes à l’avenir et que cet écart va mécaniquement se réduire. Je n’ai pas les éléments pour me prononcer. Il n’en demeure pas moins que le Territoire GPSO a été notifié d’une alerte de régularité par la CRC Ile-de-France en raison d’un écart excessif entre les recettes et les dépenses.
Par ailleurs, le service n’est pas à la hauteur du coût payé par les habitants : des rues en particulier à Fontenay-aux-Roses sont régulièrement oubliées par les camions du délégataire, le dispositif de collecte des encombrants à la demande est complexe d’utilisation si on n’a pas internet ou d’imprimante à domicile et les dépôts d’ordures sauvages se multiplient sur l’espace public.
- Sources d’inquiétudes
– Evolution des dépenses énergétiques : + 5,7 M€ même si l’impact est moindre pour notre Territoire que pour les communes. (NDLR : M. Senant a souligné que la fermeture de trois piscines pour cause de travaux expliquait cette moindre hausse pour 2023).
– Augmentation du coût des chantiers lié à la hausse du prix des matières premières notamment. Cela nécessite le pilotage encore plus rigoureux des prestataires et des entreprises qui travaillent pour le compte de VSGP. Nous devons notamment être vigilants sur toutes les demandes d’avenants.
– Haussse des taux longs : la hausse des taux d’intérêt va se poursuivre en 2023 et impacter le coût de notre dette. L’encours actuel de la dette se situe à 174 M€. Il est évoqué dans le rapport de présentation un recours raisonné à l’emprunt. De quel montant approximatif ? Quel est l’impact prévisible sur la charge annuelle de la dette (14 M€) ? Quelle est la proportion de notre dette à taux fixe et à taux variable ?
Je vous remercie de votre attention
A part l’autosatisfaction de M. Blot sur la collecte des déchets (cf mon article du 7 décembre), la seule réponse qui a été apportée est celle de M. Berger sur l’impact de la hausse des taux sur le coût de nos investissements. M. Berger a indiqué qu’en cas de forte hausse des taux d’intérêt, VSGP puiserait dans « son épargne » pour financer ses investissements.
Gilles Mergy