Après la courte présentation de M. Coscas, Vice Président du Territoire Vallée Sud Grand Paris, je suis intervenu en ces termes :
Monsieur le Président, chers collègues,
L’égalité femmes-hommes est considéré comme la « grande cause du quinquennat » mais elle ne sera une réalité que si l’Etat, les collectivités locales et les entreprises ont effectivement les moyens et la volonté de mettre en œuvre des politiques ou des actions en faveur de cette égalité.
En ce qui concerne notre Territoire, facialement, que ce soient sur la féminisation des effectifs, l’égalité salariale ou la place des femmes dans les postes de direction la situation est relativement satisfaisante voire progresse légèrement.
Mais les indicateurs qui sont fournis sont extrêmement limités et nous avons ainsi peu de données quantitatives ou qualitatives. Il manque un véritable baromètre de l’égalité professionnelle comme celui mis en place par le Centre Hubertine Auclert avec le CIG Petite Couronne. . Si M. Coscas nous a apporté des éléments sur les horaires des formations ce dont je le remercie, l’intérêt de ce baromètre c’est qu’il intègre des indicateurs plus qualitatifs comme l’articulation entre vie privée et vie professionnelle, la question des horaires de réunion, l’articulation télétravail/travail en présentiel. et la prévention et traitement des discriminations.
Nous n’avons pas d’éléments non plus sur les actions de formation conduites pour les agents, les managers voire les élus en matière de prévention et d’action face au agissement sexistes et sexuels. Nous n’avons pas non plus d’éléments sur les mesures d’accompagnement et de protection des victimes.
En ce qui concerne l’impact des politiques publiques relevant de la compétence de VSGP visant à renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes, je suis assez dubitatif.
Certes, la description des actions conduites dans les médiathèques, des conservatoires, dans les piscines, auprès des personnes âgées dépendantes voire en matière d’emploi et de développement économique n’est pas inintéressante. De prime abord, ces actions apparaissent aller dans le bon sens.
En revanche, leur description très synthétique et très littéraire ne permet d’apprécier quels étaient les objectifs initiaux, de savoir s’ils ont été totalement, partiellement ou pas du tout atteints et enfin quelles sont les mesures correctrices qu’il convient de mettre en place.
Il y a 10 ans, je pense qu’on aurait pu trouver que ce rapport constituait une bon recensement des actions conduites par VSGP en matière d’égalités entre les femmes et les hommes. Aujourd’hui, alors que toutes les collectivités même la commune de Fontenay-aux-Roses ont fait des progrès dans la prise en compte de cette cause majeure, force est de constater qu’il est très lacunaire.
J’espère que la prochaine édition sera complétée, approfondie en s’appuyant notamment sur mes quelques remarques.
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M. Coscas m’a répondu que ces données étaient disponibles et que je pouvais lui adresser par mel une liste de questions et qu’il se fera un plaisir d’y répondre. Je vais le faire.
Gilles Mergy