Le glyphosate, pesticide de synthèse, est interdit d’usage depuis 2017 dans l’espace public et depuis 2019 chez les particuliers. Il reste cependant utilisé par les agriculteurs, par les jardiniers professionnels (jardins des copropriétés), et pour traiter les voies ferrées. C’est pourquoi certains maires de communes urbaines (Sceaux, Malakoff, Gennevilliers, Bagneux, Nanterre, Antony…)ont pris des arrêtés interdisant totalement son autorisation sur leurs territoires. Ces arrêtés ont été attaqués par les préfectures au motif que les communes outrepassent leurs compétences qui devraient revenir à l’Etat.
Ces maires anti-pesticides sont défendus par Corinne Lepage qui a démontré au tribunal, preuves à l’appui, le danger immédiat de ces produits, notamment chez les femmes enceintes. Elle reconnait elle-même que « ce combat n’est pas légal mais légitime ».
A Fontenay-aux-Roses, le maire Laurent Vastel poursuivant sur sa lancée anti-écologique(abattage de vieux arbres, densification, « le bio on s’en fout », minéralisation des places, reprise de l’utilisation du glyphosate entre 2014 et 2016 etc……) a refusé de prendre cet arrêté proposé par les groupes EELV et PRG lors du dernier conseil municipal. Il a motivé son refus par le fait que cet arrêté n’était pas légal, ce qui est parfaitement exact.
Comme disent les maires anti-pesticides, il faut du courage pour prendre un tel arrêté illégal et se faire attaquer par l’Etat, courage qui manque singulièrement au maire de Fontenay-aux-Roses.
Quand l’Etat tarde à agir, ce sont aux maires de faire bouger les lignes surtout quand il s’agit de la santé des citoyens !!C’est une des premières mesures que prendra la liste menée par Gilles Mergy quand elle accédera aux responsabilités.
Jean-Jacques FREDOUILLE , élu écologiste d’opposition.
Un courage tout à fait relatif, car les maires ne risquent pas réellement de sanction, pénale ou civile, personnelle. Le refus de notre maire n’en est que plus incompréhensible. Un peu comme un Trump qui, refusant de voir les conséquences du réchauffement climatique sur son propre pays (incendies et tempêtes de plus en plus violents), confirme la sortie des USA de l’Accord de Paris.