Que ce soit au niveau national (avec les annonces récentes de la Première ministre) ou local (avec le dossier publié dans le magazine municipal), les annonces concernant le développement du vélo se multiplient.
Ces annonces offrent aux élus concernés dont notre maire deux avantages : la plupart du temps, elles sont peu coûteuses et apparaissent comme consensuelles.
Mais cette succession d’annonces néglige deux éléments fondamentaux indispensables au développement de l’usage du vélo :
- Il faut au préalable développer un écosystème national ou local favorable à ce développement ;
- Il faut favoriser la diffusion d’une culture vélo au sein de la population.
Or, tous les spécialistes du vélo le savent : la croissance de l’usage du vélo tient certes au montant des engagements financiers mais surtout à la qualité des aménagements routiers, à la compétence des ingénieurs et des urbanistes qui vont organiser la voirie et les trottoirs de manière adaptée, à la continuité des pistes cyclables en site propre (le contre exemple absolu étant la rupture de cette continuité sur la RD 63 à cause de la position de L. Vastel), à la sécurisation des parcours et des stationnements, à la pédagogie des plus jeunes (le fait d’avoir maintenu l’école du vélo créé par FAR à VELO est la seule bonne idée du Maire même si la solution actuelle est plus coûteuse pour la ville) et à la répression des conducteurs motorisés irrespectueux.
Pour y parvenir, le vélo doit devenir une priorité urbanistique, routière et politique et pas uniquement un levier de communication facile à utiliser.
Aujourd’hui, nous en sommes encore loin malheureusement.
Tout d’abord au niveau national.
Et surtout au niveau de notre commune alors que nous avons la chance d’avoir l’un des meilleurs experts en matière de vélo : Stein Van Oosteren. Il est d’ailleurs reçu dans toutes les communes de France par des élus désireux de bénéficier de ses conseils mais il est boycotté par le Maire et son équipe.
Quel gâchis…
Gilles Mergy