Lors du prochain Conseil Municipal, nous débattrons sur la proposition de don de 7500 euros par le comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre. Cette somme sera affectée à la rénovation du carré militaire du cimetière de Fontenay aux Roses.
Ce don représente les réserves financières accumulées par le comité d’entente depuis sa création et intervient dans le cadre de sa dissolution souhaitée par les associations patriotiques qui en font partie.
Il avait été créé en 1995 par Gérard Avran, conseiller municipal PCF, et plus jeune rescapé français du Camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
J’ai eu la chance de bien connaitre Gérard et nous sommes mêmes devenus amis.
Toute sa vie, Gérard avait oeuvré en faveur du devoir de mémoire en allant témoigner dans des collèges et des lycées. A la fin de sa vie, il avait même accepté de retourner en Allemagne en considérant que les jeunes générations ne pouvaient pas être tenues responsables des crimes des nazis.
Il avait souhaité créé ce comité d’entente, sous forme d’une association loi 1901, pour favoriser le dialogue et le travail commun entre toutes les associations « patriotiques » et de déportés. A l’exception des Médaillés militaires, toutes les associations de la ville avaient rejoint le comité d’entente : UNC, Souvenir Français, FNACA, FNDIRP, Solidarité Combattante.
Pendant de nombreuses années, le comité d’entente a été extrêmement actif en coordonnant toutes les commémorations de l’année en lien avec les services municipaux, en organisant un banquet annuel, en participant à tous les projets municipaux en faveur du devoir de mémoire (pose de plaques de rues, pose de plaques souvenir, organisation d’expositions…). Depuis quelques années, son activité était quasi inexistante.
La dissolution du comité d’entente ne marque évidemment pas la fin de note action commune en faveur du devoir de mémoire. Il appartiendra à un comité de coordination et à la municipalité de le faire vivre.
Si Mme Bekiari, maire adjointe aux anciens combattants, me parait engagée dans cette voie, les absences répétées du Maire aux commémorations officielles sont plus inquiétantes : après avoir préféré aller Londres plutôt que de participer à la commémoration de la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie le 8 mai dernier, il a de nouveau « séché » hier la commémoration de l’appel du 18 juin par le Général de Gaulle.
Gilles Mergy