Après ce premier tour des élections municipales, il est intéressant d’observer l’évolution des votes des fontenaisiennes et des fontenaisiens au cours des 20 dernières années (2001/2020).
Pour être totalement exhaustif les taux de participation auraient dû être pris en compte mais les hypothèses étant multiples et très diverses d’un scrutin à l’autre les interprétations seraient plus aléatoires.
En 2001 et 2008 le rapport de force était sensiblement stable avec un score favorable pour P. Buchet qui conduisait une liste d’union autour des valeurs de gauche ( respectivement 58 % et 56 % acquis au premier tour) contre 2 listes, l’une que nous pourrions assimiler actuellement au LR et l’autre au MODEM (mes excuses pour cette assimilation un peu approximative). Toutefois, si en 2001, les scores de ces 2 listes étaient assez proches (respectivement 20,5 et 21,3), en 2008 le score du représentant du MODEM s’est effondré (6,5) au profit de la liste LR (27,4) et de celle, nouvelle, conduite par M. Faye (10,1).
2014 a rebattu complètement les cartes avec la présence de 5 listes et 2 tours de scrutin. Ainsi, au 1er tour, celle menée par P. Buchet a plafonné à 37,6 % soit en retrait de près de 20 % par rapport à 2008, lié pour partie à la présence de la liste D. Lafon (12,9) ainsi qu’à une situation personnelle. La droite se retrouvait sur une liste UDI de L. Vastel (25,1) et LR de Ph. Ribatto (12,1) et revenait ainsi sensiblement à son niveau de 2001 (37 contre 41,3). Quant à M. Faye il améliorait légèrement son score de 2008 avec 12,2 %. La fusion de 4 listes dont le programme essentiel était « Tout sauf Buchet » a permis le changement de majorité.
2020, le nouveau contexte initié par le Président E. Macron et LREM complique l’analyse. Ainsi, la liste L. Vastel, se voulant rassembler LREM et une partie importante de la droite notamment, a obtenu un résultat de 42,7%. Si on le rapproche de celui de 2014, il enregistre une baisse sensible de 7.4 points puisque L. Vastel, Ph. Ribatto et de D. Lafon, avaient recueilli 50.1 % des suffrages (25,1+12,9+12.1). Cette diminution est d’autant plus significative que traditionnellement on observe « une prime » au maire sortant, confirmée lors de cette élection, au plan national comme dans les Hauts de Seine.
Quant à P. Buchet c’est un effondrement à nouveau de 20 % (17,7 contre 37,6, soit 38,3 % entre 2008 et 2020), lié en particulier à la liste menée par G. Mergy qui totalise 23,7% des suffrages. La présence de la liste LFI de C. Schäfer-Benetreau avec 3,8 % a sans doute participé également à la chute de P. Buchet.
L’autre enseignement de ce scrutin est la faiblesse du score de S. Bourdet/M. Faye: 7,5%, soit un retrait de près de 5 points, sans doute imputable en partie à la présence d’une liste nouvelle conduite par C. Alvaro (4,4%).
Le second tour apportera d’autres informations en fonction de la capacité à rassembler, avec des incertitudes suite à l’éviction de Ph. Ribatto de la liste de droite/LREM de L. Vastel et de l’effacement de certaines listes. Le délai important entre les 2 tours pourra aussi modifier les tendances.
A suivre
Jean-Yves Sommier
Bonjour JEan-Yves
Un petit complément l’écart à droite entre 2001 et 2008 s’explique probablement par la création en 2002 de l’UMP (devenue depuis LR), qui a absorbé une partie de l’UDF, l’autre partie devenant le MODEML