La constitution du 4 octobre 1958 prévoit un fonctionnement bicamériste à savoir comprenant deux chambres (78 parlements sur 190).
Les Etats-Unis, le Mexique ou plus proche de nous, le Royaume-Unis fonctionnent également ainsi. Dans ce cas, il y a une chambre dite “basse” – Assemblée Nationale pour la France et House of Commons pour l’Angleterre – et une chambre dite “haute” – Sénat pour la France et House of Lords pour l’Angleterre. Les membres de ces chambres sont élus démocratiquement.
En France, le dimanche 24 septembre 2023, la moitité du Sénat a été renouvelé. Le département des Hauts-de-Seine fournit sept sénateurs sur 348 sièges et a vu la candidature de 8 listes. Sur ces huit listes, seules deux étaient menées par des femmes, à savoir la liste dissidente Les Républicains et la liste NUPES.
Cette inégalité dans la direction des listes ne se retrouve pas dans les résultats puisque 3 femmes ont été élues sur les 7 sénateurs. Cela a été possible grâce à l’obligation légale de la parité dans les départements à scrutin de listes à la représentation proportionnelle (départements avec plus de 3 sénateurs).
Rappelons toutefois que l’Assemblée Nationale est composée de 38,8 % de femmes et que le Sénat est composé de seulement 35,1 % de femmes. Or, bien des pays et pour certains peu réputés pour l’égalité femme/homme, présentent des résultats bien meilleurs.
Ainsi, en Bolivie, la représentativité des femmes dans la chambre haute est de 55,6% et au Mexique la chambre haute est composée de 50,4 % de femmes. L’Afrique du Sud (44,4%), l’Argentine (43,1%), l’Autriche (48,3%), le Burundi (41%), le Zimbabwe (45%) ont également une nette longueur d’avance.
En conclusion, l’égalité femme/homme prend beaucoup plus de temps que prévu à être mise en oeuvre malgré la mise en place des premières obligations légales il y a plus de vingt ans (loi du 6 juin 2000). Il reste encore du travail !
Léa-Iris POGGI
Conseillère municipale indépendante