Il s’agira bien évidemment de l’une des questions majeures qui se posera aux différents candidats en 2020.
Il s’agit aussi d’une question complexe à laquelle il n’est pas possible de répondre sous forme de slogan électoral.
Le constat de départ que l’on peut faire, c’est que la ville de Fontenay-aux-Roses dispose d’une grande diversité d’équipements publics qu’ils soient gérés par ses soins ou ceux du Territoire (écoles, crèches, centre municipal de santé, équipements sportifs, médiathèque, Théâtre des Sources, marché aux comestibles, cuisine centrale…).
La priorité majeure est de maintenir en état ce patrimoine mais aussi de l’améliorer en vue de réduire la consommation de fluides et de mieux répondre aux nouvelles attentes des Fontenaisiens.
La difficulté, à ce stade, réside dans la comparaison entre les coûts nécessaires de maintenance de ces équipements et les moyens qu’y consacre actuellement la municipalité. En dépit des discours rassurants de la majorité municipale, la réalité des chiffres montre une diminution de l’effort consacré à cette maintenance (qui se situait à environ 2 M€ par an avant 2014). Cette baisse de financement ne signifie pas forcément une baisse de la qualité de cette maintenance si l’effort est bien ciblé. On a toutefois l’impression que la majorité privilégie le saupoudrage à une véritable politique de maintien en conditions opérationnelles de son patrimoine. L’effort à venir sera donc significatif.
Une fois que l’ampleur de cet effort financier supplémentaire sera évalué en toute transparence (comité de pilotage associant l’opposition et des citoyens), il sera possible de mesurer la capacité d’investissement disponible de la ville pour réaliser de nouveaux équipements publics sans hausse des impôts et sans augmentation de la dette.
Faut-il ensuite faire un véritable sixième gymnase (la structure provisoire prévue par la majorité actuelle n’étant pas adaptée à terme) ? Une nouvelle salle de théâtre avec une jauge plus faible sur la place du général de Gaulle ? Un lieu polyvalent pour les jeunes de la ville ? Une nouvelle crèche ?
Cela fait partie des questions qui seront tranchées une première fois par les électeurs en 2020 sur la base des projets de chaque candidat et qui devront ensuite faire l’objet d’une très large concertation dès le début de la prochaine mandature.
Il faudra mettre l’ensemble des éléments sur la table notamment le coût complet des projets (investissement initial et coûts de fonctionnement récurrents) pour que le choix se fasse en toute connaissance de cause.
Si la réalisation d’un nouvel équipement public devra être étudiée de manière sérieuse, force est de constater qu’il faudra probablement donner la priorité à l’amélioration du patrimoine actuel.
Gilles Mergy