Hommage à Jacques DELORS un homme de principes et un réformateur ouvert sur les autres

Depuis l’annonce du décès de Jacques DELORS, les hommages sont unanimes à gauche et à droite de l’échiquier politique.

Toutes et tous saluent l’homme d’Etat, le réformateur, l’architecte de l’Europe, ou le combattant pour la justice humaine et le dialogue social.

Je partage en tout point ces hommages particulièrement mérités pour M. Delors dont l’engagement à gauche ne l’a pas non plus empêché de plaider pour le dépassement des clivages partisans notamment pour faire avancer la construction européenne.

Une seule fois élu comme Maire de Clichy  (92) entre 1983 et 1984, M. Delors avait été conseiller de J. Chaban Delmas, le gaulliste social premier ministre de M. Pompidou, Ministre des finances sous Pierre Mauroy et Président de la commission européenne pendant 10 ans.

Proche des valeurs de la deuxième gauche incarnée par Michel Rocard, il est resté loyal à François Mitterrand pendant le fameux congrès de Metz où les tenants de la deuxième gauche (plus décentralisatrice notamment) ne furent pas loin de l’emporter.

Au-delà de son parcours d’homme d’Etat, ce que je retiens de Jacques Delors, c’est son attachement à quelques valeurs fondamentales :

– le respect absolu des autres;
– l’absence de sectarisme dans un monde où les idées toutes faites peuvent parfois prendre valeur de dogme;
– la volonté de promouvoir des réformes apaisées en écoutant chacune des parties prenants, en prenant ensuite les décisions les plus justes et en les expliquant clairement et sans langue de bois;
– le sens des responsabilités lorsqu’il a défendu l’ancrage du Franc dans le système monétaire européen;
– la volonté de faire avancer concrètement les choses pas à pas et d’améliorer le bien-être de chacune et de chacun;
– l’attention extrême portée à la préservation du lien social et au bien commun;
– son éthique de responsabilité et de conviction.

Alors qu’au niveau national ou local, certaines réformes ou évolutions sont trop souvent imposées de manière unilatérale ou arbitraire sans en peser toutes les conséquences en matière de justice sociale ou de préservation de notre qualité de vie, M. Delors n’est pas une icône qu’il convient de saluer en oubliant aussitôt ses principes d’action mais au contraire un modèle dont nous devons nous inspirer pour faire en sorte que tous nos concitoyens se sentent respectés, écoutés et bien traités par nos dirigeants locaux et nationaux. 

C’est à cette seule condition que nous pourrons renforcer le lien social et d’améliorer le bien commun dans notre pays comme dans notre commune.

 

Gilles Mergy

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