A la longue liste d’hommages à Robert Badinter rendus à la suite de son décès par une classe politique à peu près unanime, je me permets de rajouter une touche personnelle.
C’est grâce à Robert Badinter et à son remarquable plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort le 17 septembre 1981 que ma conscience politique d’adolescent s’est éveillée.
C’est grâce à Robert Badinter et l’abrogation du délit d’homosexualité le 4 août 1982 que j’ai compris comme lui « tout ce que la France doit aux homosexuels ».
C’est grâce à Robert Badinter (et aussi à Michel Rocard) que je me suis engagé politiquement à gauche pour défendre les plus fragiles et combattre les injustices.
C’est grâce à Robert Badinter que pendant plusieurs années j’ai souhaité devenir un grand avocat pénaliste avant de me rendre compte que je n’en avais pas l’étoffe et faire d’autres choix d’études.
Il se dit que le Président de la République envisagerait la panthéonisation de Robert Badinter.
Après l’entrée prochaine du résistant et du combattant pour la liberté Missak Manouchian au Panthéon, ce serait une belle décision du chef de l’Etat dans un quinquennat malheureusement abimé par des choix politiques rétrogrades.
Gilles Mergy