51 ans jour pour jour après le décès du Général de Gaulle, il est de bon ton à droite comme à gauche de l’échiquier politique de s’autoproclamer « gaulliste ».
Je l’écris donc clairement : je ne suis pas gaulliste. Les deux hommes politiques qui ont marqué ma jeunesse et ma construction en tant que citoyen sont Pierre Mendes France et Michel Rocard.
Il n’en demeure pas moins que je salue la grandeur du Général de Gaulle, son refus de l’effacement de notre pays en juin 1940 ; je salue sa volonté d’influencer le cours de l’histoire ; je salue son action pour redresser la France et reconstruire en 1944, en lien avec toutes les forces politiques républicaines, une France nouvelle et plus solidaire.
51 ans après sa mort et à quelques mois d’un scrutin présidentiel, qu’est ce qui doit briller encore dans la flamme d’espoir qu’il a allumée dans son discours du 18 juin 1940?
Je formule l’espoir que nos concitoyens de droite ne se laisseront pas séduire par le discours xénophobe et raciste de M. Zemmour et de M. Ciotti.
Je formule l’espoir que nos concitoyens centristes pourront infléchir l’action de M. Macron pour qu’il revienne aux valeurs de justice sociale et de solidarité qu’il défendait encore en 2017 et qu’il abandonne ses réformes néfastes pour notre modèle social (retraites…).
Je formule enfin l’espoir que nos concitoyens de gauche et écologistes -ma famille politique – refuseront le communautarisme prôné par certains et l’émiettement de la gauche. Je formule l’espoir que la gauche, à l’origine des principales réformes sociales et sociétales de notre pays, saura renouer avec un discours républicain, social, laïc et universaliste.
En avril 2022, il ne s’agira pas de savoir qui est l’héritier de De Gaulle. Il s’agira de choisir un destin pour notre pays et de relever les défis stratégiques, écologistes, économiques, énergétiques et sociaux auxquelles notre pays est confronté.
En 1940, en 1944, en 1958, le Général de Gaulle a été à la hauteur. Qui le sera en avril 2022?
Gilles Mergy