La démocratie participative à Fontenay-aux-Roses reposait sur trois piliers :
Les Conseils de quartier et comités d’habitants : formellement, ils existent toujours, mais sont de plus en plus boudés par les fontenaisiens. Deux raisons à cela :
- Les réunions sont trop souvent plus consacrées à l’expression de l’autosatisfaction des élus majoritaires qu’à l’écoute des habitants ;
- Les décisions ou remontées d’insatisfaction ne font pas l’objet d’un traçage, et sont donc trop rarement suivies d’effet.
Des Comités consultatifs ou de projet : le maire voulait les transformer en Comités thématiques, au moins un par an. Après un an, on attend toujours le choix du premier thème…
La vitalité des associations : mais la majorité actuelle n’hésite pas à supprimer les moyens accordés à celles qui expriment un avis divergent (Cf. les mésaventures de FARàVélo), et certaines associations s’épuisent à force de ne pas être entendue…
À ces trois piliers, la majorité actuelle avait trouvé utile d’ajouter un quatrième : la vidéotransmission des séances du conseil municipal. Cela permettait à plus de personnes de suivre les séances en direct, ou de les voir ou revoir en différé. C’est fini ! Le maire avait annoncé son intention d’arrêter la vidéotransmission. Il n’a pas pris le temps d’ouvrir la discussion en Conseil municipale. Il n’a pas entendu les fontenaisiens qui ont signé la pétition demandant le maintien de cette vidéotransmission. La séance du 12 décembre n’a pas été filmée. Vous n’avez pas pu la suivre ; vous ne pourrez pas la voir ou la revoir !
Aujourd’hui, avec l’arrêt de la vidéotransmission des conseils municipaux, la démocratie participative est en deuil à Fontenay-aux-Roses.
Mais au train où vont les choses sur les Conseils de quartier et les Comités thématiques, demain c’est tout Fontenay-aux-Roses qui pourrait bien être en deuil de sa démocratie participative !
Michel Giraud