Je suis intiment convaincu que nous allons collectivement réussir à vaincre cette épidémie.
Mais, la question à laquelle nous devrons ensuite répondre sera la suivante : allons nous retrouver comme si rien n’était nos habitudes ou bien allons nous réellement prendre en considération le fait que cette propagation du virus préfigure en quelque sorte les catastrophes auxquelles nous risquons d’être confrontés dans les années à venir (impact du réchauffement climatique, pollution de l’air, diminution de la biodiversité, densification extrême des villes…).
Les décideurs publics doivent prendre la mesure des risques liés à ces catastrophes et les anticiper.
Au niveau national, la disparition des stocks de masques, la fermeture accélérée des lits d’hôpitaux, l’absence de stocks suffisants de médicaments y compris de base comme le paracétamol témoignent d’une impréparation collective à affronter des épidémies en dépit de la part conséquente du PIB que nous consacrons aux dépenses de santé. Cela fait des années que de de nombreux experts soulignent la nécessité d’une production sous contrôle de la puissance publique des principes actifs des médicaments les plus indispensables. Au lieu de cela, les gouvernements successifs ont laissé l’industrie pharmaceutique délocaliser en Inde et en Chine la quasi totalité de sa production pour des raisons de coûts.
Au niveau local, la disparition des espaces de pleine terre, la construction accélérée de nouveaux logements, l’incapacité à penser la transition écologique en se contentant de faire du saupoudrage sur les bâtiments publics, le refus de toute mesure de réduction de la place de la voiture dans les plans de mobilité, la priorité donnée aux dépenses d’apparat ou aux frais de réception par rapport au financement des services publics essentiels dont le centre municipal de santé ne sont plus acceptables.
La manière dont la majorité municipale actuelle gère cette crise sanitaire témoigne de son incapacité à penser autrement l’action publique.
Elle a interdit notre proposition de « drive » (accessible à pied et en vélo) malgré l’accord de principe de la Préfecture des Hauts de Seine alors que c’était un moyen sûr d’un point de vue sanitaire de mettre en place un circuit de distribution de produits frais.
Elle n’agit pas pour permettre aux familles ne disposant des équipements informatiques adéquats de continuer à accompagner leurs enfants dans leur scolarité à la maison.
Elle fait le minimum syndical pour les personnes âgées et les personnes isolées.
Elle a donné très peu d’informations sur la vie locale et vient tout juste de décider de publier un flash d’information quotidien sur le site internet.
Elle ne remet en cause aucun de ses projets de densification ou de dépenses bling bling comme la fontaine monumentale à la Cavée.
La crise épidémique actuelle permet de juger avec plus d’acuité la capacité à agir ou à ne pas agir des dirigeants publics nationaux ou locaux.
Gilles Mergy
Monsieur Mergy, Votre analyse est incomplète, bien sur que les problèmes écologique soient terribles, mais pensez que le GREENWASHING pourrait changer le monde c’est une grave erreur. De ce fait vous ne condamnez pas un élément majeur de notre système : LE CAPITALISME. NON ne cherchez pas, au delà de ce principe qui consiste à agréger le plus d’argent possible en se moquant de la l’humain et de la planète on court à notre propre destruction. Monsieur Cergy, êtes vous prêt a changer de paradigme, Les radicaux de gauche sont dans l’erreur et défende l’ancien monde. Changeons le monde, Changez… Lire la suite »