Selon les moments et les interlocuteurs, le Maire actuel choisit de présenter les chiffres à sa convenance.
Sur les travaux très largement inutiles de la place de l’Eglise, il choisit parfois de présenter le coût intégral (1,8 M€) pour montrer sa capacité à obtenir des subventions du conseil départemental des Hauts de Seine (en pratique ni plus ni moins que son prédécesseur) et parfois le coût net à la charge de la ville pour montrer qu’il ne gaspille pas l’argent public tous financements confondus.
Sur sa hausse massive d’impôt de 2016 (contrairement à ses engagements de campagne), il cherche systématiquement à en minimiser l’impact sur le pouvoir d’achat des Fontenaisiens en n’évoquant que la hausse des taux décidée par la commune et en oubliant la suppression de l’abattement à la base qui pénalise très fortement les ménages les plus modestes et en occultant aussi la revalorisation des bases décidées par le parlement en loi de finances. C’est ainsi qu’on arrive à une hausse de près de 50% de la Taxe d’habitation pour les ménages les plus modestes en 2016. La suppression de la taxe d’habitation décidée par la suite par E. Macron se fait très progressivement et ne constitue en aucun cas une excuse pour ne pas avoir respecté un engagement fort de sa campagne municipale de 2014.
Sur le projet d’équipement multiculturel place de Gaulle proposé par un équipe bénévole de Fontenaisiens soucieux d’améliorer l’attractivité du centre ville, le Maire actuel a répandu partout que ce projet coûterait plus de 20 M€. Cette affirmation ne repose sur aucune preuve puisqu’il a refusé de faire étudier ce projet par les services municipaux. Ce groupe de bénévoles a donc cherché à le faire évaluer par des experts et il arrive à un coût de 7M€. C’est important mais hors de proportion avec les affirmations du maire actuel.
Idem sur la proposition de l’association Conservatoire Soubise pour adapter le Conservatoire, le Maire actuel a asséné que cela coûterait plusieurs millions d’€ sans avoir jamais rien fait étudier par les services municipaux. Les estimations de l’association s’élèvent à environ 1M€.
Je tire de ces pratiques deux leçons :
– il faut plus de transparence dans l’action publique notamment sur sa dimension financière. C’est pourquoi je propose que le président de la commission des finances soit un élu de l’opposition.
– il faut définir des règles claires et équitables permettant de comparer les projets portés par la municipalité avec ceux des citoyens de là villes dès lors qu’ils sont « robustes ». C’est ainsi que l’on pourra rendre plus efficace l’action publique.
Gilles Mergy