Plus personne, après les événements de ces dernières semaines, ne peut ignorer les multiples fractures qui gangrènent notre société française et européenne.
Internet et les réseaux sociaux sont devenus des espaces privilégiés pour faire circuler les idées et les revendications de notre société individualiste. Le web apporte une ouverture de l’espace public pour l’expression personnelle et citoyenne. Il est urgent d’ouvrir dans nos communes des espaces publics où cette expression peut aussi trouver refuge .
Dans beaucoup de pays européens, les bibliothèques sont ouvertes 7 jours sur 7 et jusqu’à tard le soir. Des débats citoyens et politiques y sont organisés. Les associations et les usagers y sont très présents comme acteurs et non simples consommateurs de services.
On y trouve aussi les nouveautés numériques, ressources numériques en ligne (films, presse, autoformation, livres téléchargeables), imprimante 3 D, jeux vidéo (certains jeux sont agréés par le Ministère de l’éducation comme Scratch). Des formations y sont assurées qui contribuent à réduire la fracture numérique et à lutter contre les « infox»qui pullulent sur les réseaux sociaux . Apprendre aux internautes à décrypter les images retouchées et à remonter aux origines des informations devient urgent.
Les enjeux de la culture doivent être au cœur du développement local et de l’apprentissage de la citoyenneté. Les établissements culturels fondés sur les publics et les usages doivent servir à restaurer le sentiment d’identité collective, ils doivent être les agoras où l’on se rencontre et où l’on se parle. La demande de nos concitoyens de participation et de réappropriation des services publics est forte. De nombreuses d’expériences, en France aussi, valident les évolutions réussies de bibliothèques devenues de véritables lieux d’échange, d’accès aux savoirs et de référence.
Notre médiathèque à Fontenay fait un bon travail mais on peut se demander en quoi elle a bénéficié du transfert au Territoire ?
Suite à la mission Orsenna, l’Etat s’est engagé en accompagnant les collectivités territoriales dans leur souhait de transformation. Qu’attendons-nous ? Qu’attend Vallée Sud-Grand Paris pour engager les évolutions nécessaires ? La gratuité pour les fontenaisiens (et pour les habitants de l’ex Sud de Seine ?!! comme aujourd’hui!) sont une nécessité à conserver mais il nous faut être bien plus ambitieux.
Valérie T.