Introduite par la loi de transition énergétique pour la croissance verte, la stratégie nationale bas-carbone est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique.
Elle définit notamment une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050. Les décideurs publics à l’échelle nationale comme territoriale doivent la prendre en compte.
Elle comprend à la fois des orientations transversales par exemple en matière d’innovation ou d’urbanisme et des orientations sectorielles (transports, bâtiment, agriculture…)
En matière d’urbanisme et de logements, elle vise en particulier :
- A limiter la construction neuve : pas plus de 100 000 logements neufs par an entre 2020 et 2030 sur l’ensemble du pays ;
- A baisser la surface de plancher constructive : – 32% à -79% de SDP constructible par an entre 2022-2031 par rapport à 2016
- A augmenter considérablement le nombre de rénovation des bâtiments : passage en plusieurs étapes d’ici 2030 à 1 million de rénovations complètes de logements par an (contre 400 000 environ à l’heure actuelle).
Ce n’est malheureusement pas le choix fait par la majorité municipale de Fontenay-aux-Roses qui a augmenté entre 2020 et 2022 de 50% le nombre de nouveaux logements qui seront construits à Fontenay d’ici 2030. Alors que le Maire promettait un maximum de 1500 logements au moment de la dernière campagne municipale, il évoque désormais 2300 logements supplémentaires (sans prévoir les services publics d’accompagnement en plus). Par ailleurs, la majorité municipale, en lien avec les bailleurs sociaux, fait systématiquement le choix de la démolition / reconstruction plutôt que celui de la rénovation complète de logements que ce soit aux Blagis ou à St Prix
Ce ne sont pas les pages glacées du magazine municipal consacrées à la transition écologique qui occulteront le fait que la ville de Fontenay est malheureusement la mauvaise élève en matière de respect de la stratégie nationale bas carbone.
Gilles Mergy