Depuis son essor au début des années 2000, la vidéosurveillance de l’espace public suscite des controverses.
Pour certains, elle est la solution idéale pour éviter les actes de délinquance et pour rechercher le cas échéant leurs auteurs en visionnant les images enregistrées.
Pour de nombreux experts (scientifiques, sociologues…) mais aussi pour la Cour des Comptes, son efficacité est au mieux très faible voire marginale.
Rappelons-nous aussi que c’est à Nice la ville la plus vidéosurveillée de France que s’est produit l’attentat terroriste du 14 juillet 2016. L’auteur de l’attentat a fait 11 passages avec son camion sur la promenade des Anglais avec son camion de 19 tonnes sans être repéré par les 1836 caméras installées dans la ville
Une récente étude conduite à la demande du centre de recherche de la gendarmerie nationale a conclu à un apport très marginal de la vidéosurveillance :
- faible taux d’élucidation des infractions ( seulement 1.13% des affaires totales et 5.87% des affaires élucidées l’ont été grâce à la vidéosurveillance) ;
- effet quasi nul en matière de prévention de la délinquance.
L’étude se poursuit actuellement sur les zones couvertes par la police nationale.
Dans notre commune, il est impossible d’avoir la moindre information sur le coût réel et l’efficacité des caméras de vidéosurveillance installées par la majorité de L. Vastel.
Le 8 avril 2021, Maxime Messier, conseiller municipal EELV, avait posé une question écrite précise sur le sujet (en PJ).
La seule réponse qui a été donnée par la majorité municipale est que les Fontenaisiens sont largement favorables à la vidéosurveillance.
Outre que la question ne leur pas été réellement posée, il ne s’agit pas de débattre de manière aussi superficielle. Il faudrait demander aux Fontenaisiens quelles sont, selon eux, les actions à privilégier en matière de prévention et de sécurité.
Dans les villes où les élus ont eu le courage de le faire, les résultats sont frappants : la priorité est de lutter contre l’échec scolaire, puis de développer la prévention auprès des jeunes et ensuite de renforcer les effectifs de la police nationale/municipale. Le déploiement de caméras de vidéosurveillance arrive en dernière position.
Comme l’a écrit le sociologue Laurent Mucchielli : « la prétendue demande de vidéosurveillance apparait comme une construction sociale et politique qui ne reflète pas les attentes de la majorité de la population. »
Les conseillers municipaux EELV, PRG-Ateliers Fontenaisiens et PS
La ville s’est engagée pour la sécurité de ses habitants. C’est une priorité essentielle et ce dispositif permet de dissuader les éventuels malfaiteurs de passer à l’acte. Quant à la résolution des enquêtes point n’est besoin de sortir de Saint cyr pour comprendre le bien fondé de ce dispositif.
Par ailleurs les villes de blr et sceaux déploient un nombre identique de caméras