En 2017, même si la sincérité de l’ancrage au centre gauche d’E. Macron était déjà totalement remise en question, il était encore possible d’espérer qu’il modernise sans brutalité notre pays et qu’il réduise les inégalités sociales et territoriales.
Pourtant, avant même la crise de la COVID 19, l’échec du Président de la République était déjà flagrant.
La désindustrialisation du pays s’est poursuivie, les services publics se sont réduits comme peau de chagrin, les fermetures de lits d’hôpitaux se sont accrues, le dialogue avec les partenaires sociaux a été réduit à sa plus simple expression, les attaques contre les collectivités locales se sont multipliées…
Depuis les grandes lois de décentralisation de F. Mitterrand, E. Macron a été en effet le Premier Président de la République à réduire le champ d’intervention des collectivités locales en privatisant la compétence « apprentissage » pourtant assurée avec efficacité par les Régions.
La crise de la COVID 19 a témoigné de l’impuissance de l’Etat avec un gouvernement qui a multiplié les couacs, les injonctions contradictoires, et les décisions brutales. Les Agences Régionales de Santé ont refusé au début de la pandémie les propositions des Présidents de Région de faire accueillir des malades dans l’ensemble des établissements de santé, cliniques privées comprises, alors que les hôpitaux étaient saturés. Les Préfets sont venus réquisitionner des commandes de masques effectuées par des collectivités locales…
Persuadés, malgré leur bilan négatif, de leur légitimité absolue et de leur supériorité intellectuelle, les « macronistes » sont devenus en quelque sorte sourds et aveugles aux signaux remontant des élus locaux et de la société civile. Ils n’écoutent plus qu’eux-mêmes.
Compte tenu de ce sentiment de supériorité et de cette vision verticale du pouvoir, il n’était pas étonnant que LREM accorde l’an dernier son investiture à L. Vastel pour les municipales (en le regrettant néanmoins puisque L. Vastel a perdu cette investiture pour les élections départementales de juin prochain).
En effet, L. Vastel agit à Fontenay-aux-Roses comme le Président de la République agit en France : refus d’écouter les voix dissonantes, mépris profond vis à vis de l’opposition, arrogance vis à vis des « simples citoyens », non-respect de ses promesses électorales, « trahison » de ses anciens amis politiques (P. Ribatto, JM Durand ou D. Léonard ont été ainsi sacrifiés quelques jours avant le dépôt des listes municipales).
Face à cette verticalité du pouvoir assumée par L. Vastel, les pistes d’actions sont les suivantes :
- Il nous faut tout d’abord, en tant qu’élus de l’opposition, continuer à agir, à écouter, à faire de nouvelles propositions d’actions, à alerter le cas échéant le Préfet (au titre du contrôle de légalité) sans jamais se décourager face à l’absence de réponses du Maire;
- Il nous faut ensuite continuer à accompagner les Fontenaisiens qui sont dans la souffrance avec la disponibilité et la discrétion requises ;
- Il nous faudra, dès que le contexte sanitaire le permettra, ouvrir de nouveaux espaces de discussion avec les habitants de notre commune pour mieux expliquer le fonctionnement de la municipalité, décrypter les délibérations présentées au Conseil Municipal, assurer le suivi de la mise en œuvre du programme électoral de L. Vastel ;
- Il nous faudra aussi en temps utile commencer à réfléchir à un projet municipal qui donne un temps d’avance à Fontenay-aux-Roses et qui réponde encore mieux aux attentes et aux besoins de nos concitoyens les plus fragiles. Il nous faudra notamment apporter des réponses innovantes à des questions clés : comment aider et accompagner nos concitoyens les plus démunis à chaque étape de leur vie, comment engager, en lien avec les bailleurs sociaux, une réelle rénovation de nos logements sociaux et pas seulement leur destruction avec de vaines promesses de relogement…
La réussite de ce plan d’action repose à court terme sur la défaite de L. Vastel aux élections départementales sur le canton de Fontenay-aux-Roses / Chatillon.
Depuis 6 ans, il nous explique que le cumul des mandats est un plus pour notre ville.
Depuis 6 ans, les investissements du département dans notre ville ont diminué comme en témoigne la baisse de 25% des crédits de l’actuel contrat triennal ville/département. Par ailleurs, ces investissements ont été mobilisés sur des projets à l’utilité discutable (comme la rénovation à prix d’or -800 k€- de la Place de l’Eglise).
Depuis 6 ans, le collège des Ormeaux a été laissé à l’abandon et L. Vastel n’a pas assisté à un seul Conseil d’administration depuis 2015…
Depuis 6 ans, le Conseil départemental n’a pas accru ses interventions en faveur des familles, des personnes âgées, des personnes handicapées malgré des excédents financiers colossaux (plus de 600 M€…).
Afin de réussir cette alternance que nous appelons de nos vœux, nous devons nous rassembler autour de la candidature du binôme EELV/PS composé par L. Adjroud et A. Brobecker soutenus par la gauche, le centre gauche et les mouvements citoyens de Fontenay-aux-Roses et Châtillon (dont les Ateliers Fontenaisiens).
Gilles Mergy