Si l’inscription au droit à l’IVG dans notre constitution est une belle avancée, force est de constater que cette lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’avoir abouti.
Pas en droit, où l’égalité est quasiment atteinte.
Mais en pratique, les inégalités restent considérables aussi bien en matière de salaires (les femmes touchent en moyenne 32% de moins que les hommes), de parité des fonctions (3 entreprises du CAC 40 seulement sont dirigées par une femme) ou face à la justice (sur les 94 000 victimes de viol, moins de 1% de condamnation).
Au niveau local, ce combat doit aussi être poursuivi notamment dans notre commune.
Depuis que Mme RADAOARISOA a pris la délégation à l’égalité entre les femmes et les hommes, elle s’y attèle avec beaucoup d’engagement et essaie de travailler intelligemment avec les élus de l’opposition pour ce combat d’intérêt général.
Progressivement, le rapport annuel pour l’égalité entre les femmes et les fommes s’est étoffé témoignant d’une prise de conscience tardive mais réelle de la part de la majorité municipale.
Mais, il reste tant à faire pour :
- Ne plus invisibiliser les femmes dans la sphère publique locale (en choisissant par exemple prioritairement des noms de femmes pour baptiser les nouveaux équipements publics ou les rues de Fontenay-aux-Roses) ;
- Mieux prendre en compte les besoins et les attentes des petites filles, des adolescentes et des femmes dans les aménagements des équipements publics et dans l’accès aux créneaux d’utilisation des équipements sportifs comme l’a souligné Mme Poggi au conseil municipal du 29 février ;
- Mieux lutter contre toutes les formes de violence faites aux femmes dans la sphère publique ou privée
- Mettre en place un plan d’action pour réduire le taux d’accident du travail au sein de la collectivité : en nombre, 81% des victime d’accidents du travail au sein de la collectivité sont des agents municipales alors qu’elles ne représentent que 69% agents de la commune ;
- Disposer d’indicateurs chiffrés permettant d’évaluer objectivement les différentes actions décrites dans le rapport annuel afin de pouvoir construire le nouveau plan d’action 2024-2026 sur une base objective, transparente et partagée.
Pour que le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, puisse faire état d’avancées concrètes et continues, nous devons poursuivre ce combat qui nous concerne toutes et tous, femmes et hommes.
Nous devons donner la priorité absolue comme le suggère Mme Sylvie Pierre Brossolette, Présidente du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’éducation “pour lutter contre le sexisme et le masculinisme et à la régulation pour mieux réguler le numérique” qui véhicule trop souvent des valeurs de domination et de violence masculines ».
Gilles Mergy