Le jour d’après : des impacts potentiellement contradictoires sur les politiques publiques

La crise du coronavirus a déjà et aura un fort impact sociétal et les politiques publiques actuellement mises en œuvre aux niveaux national et local devront nécessairement évoluer.

A ce stade, il est encore difficile d’anticiper ces réorientations. Notons tout de même que les décideurs publics devraient donner la priorité à la solidarité, à la santé, à l’amélioration des services publics ou au développement durable.

En quelques mots, moins de bêton et plus d’humain. C’est tout le sens du projet que nous avons co-construit avec les habitants pour mettre fin à la politique de densification extrême prônée par le Maire actuel.

Mais, ces réorientations nécessaires et souhaitables de l’action publique pourraient se heurter à une réalité immédiate en matière de mobilité : les individus notamment en Ile-de-France vont préférer au moins à court terme la sécurité de leur véhicule individuel (sécurité au sens de limiter le risque de nouvelle contagion). Les prix du pétrole, actuellement en baisse, vont renforcer cet effet. Nous risquons donc d’être confrontés à une sur-utilisation du transport routier tant pour les voyageurs que pour les marchandises.

Alors que cette crise  épidémique est présentée comme ayant un effet bénéfique sur l’environnement, c’est exactement l’inverse qui pourrait se produire : les émissions de gaz à effet de serre ont d’ailleurs toujours tendance à repartir après une crise.

Lutter contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique nécessite une baisse soutenue et régulière des émissions de gaz à effet de serre, pas d’une courte période « blanche ».

Ce sera un des grands enjeux des politiques de relance économique qui seront décidées au niveau national : favoriser une économie verte ou donner la priorité au sauvetage des industries traditionnelles et de la mobilité fossile ?

Les membres de la convention citoyenne pour le climat mise en place par le Président de la République ont d’ailleurs appelé l’attention des décideurs publics sur le sujet le 9 avril dernier.

Ce sera aussi un enjeu au niveau local notamment sur la place donnée à la voiture individuelle par rapport aux autres modes de transport (vélo, marche à pied, transports collectifs).

A très court terme, il serait notamment urgent que le Maire de notre commune signe l’arrêté sur l’intégration de Fontenay-aux-Roses dans la zone de faibles émissions et qu’il revienne sur ses déclarations selon lesquelles il ne voyait pas l’utilité des pistes cyclables dans un ville 30 comme Fontenay-aux-Roses.

Ce serait un premier signal fort témoignant de la réorientation des choix politiques locaux en matière de mobilité.

 

Gilles Mergy

 

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