La principale transformation du secteur des services consécutive au confinement lié à l’épidémie de COVID 19 est l’adoption du modèle du télétravail comme modèle concurrent du mode de travail actuel voire comme le modèle principal de travail. Le thème du télétravail est désormais devenu central dans les préoccupations des employeurs et des salariés.
Le télétravail doit devenir également une préoccupation centrale des communes, notamment résidentielles comme Fontenay-aux-Roses, puisqu’il permet a chacun de réintégrer la ville, pendant son temps de travail.
Notre commune est située sur le trajet du RER B, axe majeur de transport de la région Ile de France. La commune doit aider à la mise en place efficace du télétravail afin que les transports en commun puissent être utilisés par les fontenaisiens qui n’ont pas d’autres choix que d’être présents physiquement à leur travail. Il s’agit simplement d’inciter au télétravail dans la commune, laissant ainsi de la place dans les transports en commun à ceux qui doivent se déplacer.
La période de confinement a fait la preuve que la production personnelle sur un poste de travail et les réunions classiques (i.e. : dont la relation interpersonnelle n’est pas la raison d’être) pouvaient être avantageusement remplacées par le travail à distance.
Il est probable que les salariés restent encore longtemps adeptes du télétravail, par crainte de prendre les transports en commun, et le gouvernement pousse les employeurs dans ce sens. A terme, les salariés ayant expérimenté pour la première fois ce mode de travail et l’ayant apprécié, pourraient probablement l’adopter définitivement, à raison de 2 à 3 jours par semaine.
Pour autant, le télétravail présente des limites sur lesquelles la ville peut agir afin de gommer les inconvénients et d’en tirer profit pour le développement de la collectivité et des liens sociaux.
Ces limites peuvent être regroupées en quatre catégories :
1. L’ergonomie du poste de travail (conditions de travail, approvisionnements de petits matériels, de consommables, de documentations, impression, scanner, utilisation de grands écrans pour des tableaux complexes … ) ;
2. Les aléas des connexions réseau WIFI ou 4G ;
3. L’apprentissage du travail à distance (Maîtrise de la charge mentale dans les opérations de travail relationnel à distance. Absence de repères dans l’organisation du travail, perte de confiance dans le collectif, etc) ;
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Le manque de relations sociales avec ses collègues.
Un certain nombre de réponses relèvent de la responsabilité de chaque employeur pour accompagner au mieux leurs salariés mais la ville peut également accompagner par son action locale la relation employeurs/salariés afin de rassurer les protagonistes et de faciliter la mise en place du télétravail.
En effet, notre commune pourrait mettre en œuvre les actions suivantes :
– favoriser la création de tiers lieux de proximité offrant un panel de services et de prestations (connexions réseau très haut débit, impression et scanning de documents, mise à disposition de salles de réunion et/ou d’idéation, mise à disposition de grands écrans, etc) ;
– soutenir le développement en lien avec les commerçants de proximité de plateformes pour prendre en charge des prestations logistique ou de livraison urgente , offre de restauration notamment pour les salariés qui travaillent dans des petites structures incapables de se doter d’une telle organisation.
Le projet porté par l’équipe Un temps d’avance pour Fontenay comprend un volet important sur le développement de tiers lieux dans notre commune au sein desquels le volet économique doit pouvoir s’intégrer. Le télétravail faisant pleinement partie du volet économique, nous ne le laisserons pas à l’écart. Ce travail pourra être mis en œuvre avec des associations comme farbeez créée en 2015 qui a pour objet de mettre en contact les « professionnels avec bureau à domicile » afin de « développer les conditions d’un environnement de travail bienveillant et stimulant » (cf. art. du 12 février 2015 – blog Osez Fontenay).
Nous allons l’amender et l’enrichir pour apporter de nouvelles réponses aux salariés de notre commune qui feront le choix de passer plus de temps en télétravail.
Gilles Mergy