Je viens de lire le dernier Fontenay-aux-Roses Le Mag, et je me dis que je devrais être fier…
Fier de quoi, pourquoi ?
Fier d’habiter dans une commune qui fait autant pour l’environnement et la transition écologique ! Si Le Mag y consacre près d’un quart de ses pages, c’est que c’est du sérieux, non ?
Sauf qu’à y regarder de près, on est bien plus dans la communication que dans l’action… Ainsi :
- On nous dit qu’il faut économiser l’électricité, mais des bâtiments publics, comme le théâtre ou le conservatoire, restent éclairés toute la nuit ; idem pour les écrans publicitaires, même quand il n’y plus de pub pour les financer ;
- On rénove (école Scarron, accueil de loisirs Pierre Bonnard) et on construit (gymnase du Parc) avec le souci d’économiser l’énergie. C’est bien ! Mais la ville aurait-elle obtenu les autorisations de faire autrement ? Et on ne nous parle pas de la salle provisoire, qui va durer, du Panorama : une passoire thermique !
- On nous annonce que 65% des résidences sociales ont été rénovées thermiquement. Mais ce sont les bailleurs sociaux, pas la mairie, qui ont financé, ce qui ne les empêche pas d’augmenter parfois de plus de 100% les charges de chauffage ;
- On nous présente d’ambitieux projets… J’en ai compté UN : un puits de géothermie au Panorama, pour chauffer des immeubles qui n’existent pas sur ce site (envisagerait-on d’en construire, ou de vendre la chaleur aux immeubles voisins à Clamart, ou de la transporter sur de longues distances, avec tous les travaux et les pertes que cela entraine ?) J’aurais mieux compris si on avait organisé cela dans le cadre de la reconstruction des Blagis, en mettant la géothermie au cœur du quartier ;
- On nous parle de mobilités douces, tout en refusant de créer des pistes cyclables permettant de se déplacer à vélo en sécurité ;
- On nous dit « vouloir accroître les espaces verts » et « remettre la nature en ville », mais la quasi-totalité des permis de construire accordés se traduisent par moins d’espaces verts et plus d’artificialisation des sols ;
J’ai également beaucoup aimé le sous-titre « 50% de pleine terre en zones pavillonnaires ». Avant le PLU de MM Faye et Vastel, avec un COS de 0.4, c’était au moins 60% de pleine terre en zones pavillonnaires ! L’environnement y a perdu…
En commençant la rédaction de cet article, j’avais en tête une citation, : « la culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale. ».
Hélas, à Fontenay-aux-Roses, on peut la décliner en « l’écologie, c’est comme la démocratie participative : moins on en fait, plus on en parle ! »
Michel Giraud