Il y a quelques semaines, un candidat à la mairie de Fontenay-aux-Roses a annoncé que, pour remplir correctement sa mission de maire, il ne travaillerait plus qu’à temps partiel, et ne cumulerait pas d’autres mandats que celui de maire et de membre du conseil du Territoire Vallée Sud Grand Paris.
Cela lui valut une volée de bois verts de la part des amis de Laurent Vastel : comment pouvait-on prétendre devenir un bon maire en travaillant « à temps partiel » ?
Cette réaction a piqué ma curiosité ; mais qu’en est-il du maire sortant, candidat à sa propre succession, qui se présente comme un homme dévoué corps et âme au service public ?
Le point d’entrée de mon enquête s’imposait de lui-même : les mandats électifs. L’actuel maire de Fontenay-aux-Roses n’en cumule pas deux, ni trois, mais quatre : maire de votre ville, vice-président du Territoire, conseiller de la métropole du Grand Paris et conseiller départemental ! Le montant cumulé des indemnités ne doit pas être loin du maximum autorisé, un peu moins de 8 500 € par mois…
Qu’en est-il des activités professionnelles de Laurent Vastel ? Malgré tous ses mandats électifs, il n’a pas abandonné ses activités d’inventeur, de médecin hospitalier et de professeur d’université. À ce titre, en tant que professeur des universités-praticien hospitalier (PUPH), il cumule un salaire universitaire et un salaire hospitalier.
Mais ce n’est pas tout ! Le site Internet de l’Hôpital Raymond-Poincaré de Garches nous indique que le Professeur Vastel y exerce également une activité de médecin en secteur privé, pratiquant des tarifs trois à cinq fois supérieurs à la base de remboursement de l’assurance maladie(pose de prothèse de hanche entre 1 500 et 2 500 €, pour une base de remboursement de 459,80 €, par exemple).
Je pensais avoir terminé ma petite enquête lorsque j’eus l’idée d’une dernière vérification. C’est ainsi que la page Dirigeants du site Internet BFM Business m’apprit qu’en tant qu’élu, Laurent Vastel était devenu administrateur de diverses sociétés (SPLA Panorama, deux bailleurs sociaux…). Avec là encore une petite surprise : Laurent Vastel est également gérant d’une Société Civile Immobilière, la SVI Vastel Cavu, basée au Plessis-Robinson.
Avec une telle dispersion d’activités et un tel mélange d’intérêts privés et publics, je me pose deux questions : Laurent Vastel dispose-t-il du temps nécessaire pour assumer pleinement toutes ses fonctions ? Est-il toujours en capacité de représenter dignement votre ville ?
Votre détective,
Xavier Faure, alias Ursule Carotte