Les dérives de la démocratie représentative à Fontenay-aux-Roses

Sous prétexte de son abstention sur la hausse massive de la fiscalité, le Maire a retiré au printemps dernier toutes ses délégations à Mme Gagnard. C’est son droit le plus strict ; il n’a pas besoin de motiver sa décision. Il aurait pu en revanche le faire avec plus d’élégance…

Toujours sous prétexte de cette abstention, le Maire a fait voter le conseil municipal en juin dernier sur le retrait du mandat d’adjointe de Mme Gagnard.  Il a motivé cette délibération en laissant entendre que le maintien de Mme Gagnard en tant que Maire adjointe fragilisait le service public local. Une partie de sa majorité ne l’a pas soutenu dans cette décision brutale et Mme Gagnard a obtenu une de ses deux demandes de protection fonctionnelle avec 19 voix (les élus de l’opposition ne sont que 8…).

Depuis, Mme Gagnard a informé le Maire de son souhait de constituer un nouveau groupe au sein de la majorité municipale et a demandé à bénéficier d’un espace sur la page du magazine réservée à la majorité municipale afin d’y publier une tribune mensuelle.

Le Maire n’a pas daigné lui répondre en direct et lui a fait répondre qu’elle pouvait publier sa tribune dans la page de l’opposition.

Le 11 octobre (4 jours avant la date de remise des tribunes des groupes de l’opposition), le chef de cabinet a écrit aux élus de l’opposition pour leur indiquer que la taille de leurs tribunes respectives serait à l’avenir réduite de 20% pour permettre la publication des tribunes du groupe Démocratie-Solidarités-Transitions » mais que pour les tribunes de novembre, aucune modification n’intervenait.

Ce message du chef de cabinet du Maire pose deux problèmes majeurs  :

  • Mme Gagnard revendique son appartenance à la majorité. Par conséquent, il appartient à la majorité municipale de partager sa page en deux ;
  • Le Maire a revendiqué au moment de la campagne municipale le fait que sa liste était une liste plurielle. Qu’il démontre sa capacité à faire vivre la pluralité des opinions au sein de sa majorité. Cela suppose de sa part un minimum de considération pour les membres de son équipe.

Comme l’a indiqué Jean-Yves Sommier en réponse au mel lapidaire du chef de cabinet du Maire, les élus de l’opposition se réservent la possibilité de contester cette décision unilatérale du Maire de manière officielle.

 

Gilles Mergy

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