Les sols à Fontenay-aux-Roses : un enjeu majeur pour l’environnement et la qualité de vie

Dans la perspective de l’atelier #4 sur la transition écologique de ce soir à la salle de l’Eglise : un thème de débat majeur

Gilles Mergy

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Les changements environnementaux actuels, on le sait, vont dans le double sens du réchauffement d’une part et d’épisodes climatiques, secs ou humides, de plus longue durée et de plus forte intensité.

S’agissant de ces deux phénomènes, les sols jouent un rôle fondamental notamment en zone urbaine :

– d’aggravation, lorsqu’ils sont artificialisés et imperméabilisés à outrance ; ou

– d’amortisseur, lorsque des conditions favorables sont réunies.

En effet:

– alors que les sols artificiels sont imperméables et donc favorisent le déferlement des eaux de pluie, les sols naturels jouent un rôle d’absorption, limitant ainsi les effets négatifs des longs et/ou intenses épisodes pluvieux qui sont amenés à se multiplier, d’autant plus quand ils sont fixés par des arbres et de la végétation  ;

– les sols naturels agissent comme un régulateur thermique, absorbant la chaleur (notamment grâce à l’eau qui y est stockée) quand les sols imperméables la renvoient et intensifient les épisodes de canicule ;

– c’est dans les sols de pleine terre que s’épanouissent les végétaux (arbres, arbustes, fleurs, gazon) qui absorbent et retiennent du carbone, qui limitent l’effet de serre ;

– les sols naturels favorisent la biodiversité, abritant divers animaux utiles à l’écosystème local ;

– cerise sur le gâteau, un sol végétal capte bien plus de poussière qu’un sol artificiel.

Faire son possible pour lutter contre le dérèglement climatique ou y participer, telle est l’alternative qui se présente à nous. C’est une question de respect pour notre avenir et celui de nos enfants, mais c’est aussi une question directe de qualité de vie.

J’ajoute, mais ce n’est qu’un point de vue personnel, qu’un environnement pourvu de végétation est bien plus joli qu’un lieu entièrement minéral.

A Fontenay, le maire actuel a fait son choix:

– Dans la quasi-totalité de ses projets (hormis le consensuel  parc La Boissière), il a créé ou renouvelé des sols artificiels et imperméables, réduisant les sols de pleine terre à la portion congrue,

– il a coupé de nombreux arbres adultes et sauf rares exceptions en bonne santé pour les remplacer, là où ils le sont, par quelques jeunes arbres ou arbrisseaux dont le développement prendra des dizaines d’années, des fleurs cantonnées dans des pots (d’un goût esthétique particulièrement douteux, soit dit en passant, comme sur la place de l’Eglise). Sa seule concession à la nature, finalement, c’est les mauvaises herbes qui s’épanouissent sur les trottoirs défoncés des quartiers périphériques, quand elles ne sont pas grillées par les désherbants chimiques employés.

Peut-être a-t-il cru qu’en créant un environnement froid (au sens austère), il lutterait contre le réchauffement climatique?

Avec ce tout minéral, sa vision de l’esthétique urbaine date d’il y a 30 ans, c’est la même que celle de M. Moizan, ce qui n’est guère étonnant puisque défendue par une élue de cette époque.

Il est possible de concilier le respect de l’environnement, la lutte contre le réchauffement climatique et un cadre de vie agréable, chaleureux (au sens convivial) et attractif. C’est une question de vision, de valeurs, de volonté politique et de capacité à tenir compte des propositions des fontenaisiens. Ce sujet est majeur ; la prochaine municipalité devra le prendre en considération et fournir dessus un effort significatif.

François Lebert

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