Les récents graffitis insultants à l’encontre d’une élue de la majorité apposés sur le mur d’un bâtiment de la Mairie marquent une nouvelle étape dans la dégradation du débat politique dans notre commune.
Il y a quelques jours, l’ensemble des élus du conseil municipal ont voté la demande de protection fonctionnelle demandée par Monsieur le Maire suite à des mels injurieux anonymes qui lui avaient été adressés.
Des propos inacceptables ont été aussi tenus contre les élus de l’opposition lors de séances du conseil municipal ou dans la tribune des élus de la majorité municipale.
J’ai commencé à militer politiquement à l’âge de 18 ans.
J’ai connu plusieurs maires successifs dans notre commune : Jean FOURNIER (UDF), Alain MOIZAN (RPR), Pascal BUCHET (PS) et Laurent VASTEL (UDI).
Jusqu’en 2014, le débat politique dans notre commune fut parfois rude mais toujours respectueux et les élus de tous les bords politiques se retrouvaient au marché pour discuter aimablement. Au cours du premier mandat de L. VASTEL, les échanges sont restés globalement courtois. La situation s’est dégradée pendant la campagne municipale de 2020, et chacun doit en assumer sa part de responsabilité.
Quelques mois après la fin de la campagne municipale, j’avais proposé à Monsieur le Maire un échange élargi pour adopter collectivement une sorte de charte de bonnes pratiques. Plusieurs élus de la majorité et de l’opposition avaient participé à cet échange. Il s’était tenu de manière courtoise mais n’a jamais débouché en pratique.
Je réitère aujourd’hui mon appel à tous les élus de la majorité et de l’opposition pour que nous prenions collectivement conscience des risques que fait peser sur la démocratie cette dégradation du débat politique. En effet, elle ne servira que les extrémistes.
Si les élus de l’opposition ont toujours veillé à ne pas tomber dans de telles dérives, je propose que nous nous engagions tous collectivement et symboliquement en adoptant un vœu commun de l’ensemble du conseil municipal pour dénoncer les attaques personnelles et les propos insultants et en revenir à ce qui fait la noblesse du débat politique : le débat d’idées.
Gilles Mergy