Je lisais la biographie d’Erasme par Stefan Zweig et je n’étais pas très passionnée par ce théologien et homme de lettres, je trouvais ce grand humaniste de la Renaissance trop discret, trop patient, trop …tempérant !!! Très souvent dans l’éloge des convictions affichées, je préfère les intellectuels plus spontanés, plus fougueux et passionnés.
Néanmoins, j’admire cet homme tolérant, son ouverture d’esprit, son intelligence et son honnêteté intellectuelle. Il ne juge pas, il analyse, cherche à comprendre tout et les opinions de chacun dans le moindre détail et respecte et ceux qui ne pensent pas comme lui.
Puis vint le dernier chapitre, ‘les legs spirituel d’Erasme’ avec une comparaison entre Erasme et Nicolas Machiavel, j’ai alors immédiatement pensé à Fontenay, aux élections municipales et à la question de la future gouvernance de la ville.
Deux visions s’opposent entre ces deux hommes.
Erasme demande aux princes et aux chef d’Etat de subordonner leurs intérêts personnels, égoïstes et impérialistes à ceux de la grande famille humaine, la politique ne peut être que morale et juste avant tout autre chose alors que Machiavel fait du désir qu’ont les chefs d’Etat d’accroître leur puissance,leur but suprême et unique de leurs pensées et de leurs actes.
Pour Machiavel “la politique est une science amorale qui a aussi peu de rapport avec l’éthique que l’astronomie […] Froids et clairvoyants […] Le 1er devoir d’un prince et d’un peuple est d’être puissants et de chercher leur puissance “
Erasme défend une politique de l’humanité, accommodante, respectueuse et conciliante.
Comment ne pas voir dans la conception de la politique de ces deux hommes, toute chose égale par ailleurs, un parallèle avec les élections municipales à Fontenay aux Roses ? Comment ne pas voir deux visions différentes ?
Agnès Gillot