L’agression militaire sans précédent d’un pays souverain l’Ukraine par les forces armées de la Russie de Poutine, membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, doit nous conduire aussi à réfléchir au sens du débat politique.
Pendant des mois voire des années, des responsables politique de haut niveau en France essentiellement à l’extrême droite mais pas uniquement ont fait preuve d’une indulgence coupable vis à vis de Poutine et de son régime dictatorial tout en accusant les gouvernements français successifs d’être anti démocratique ou de menacer les libertés publiques.
Ce « deux poids, deux mesures » est totalement incompréhensible. Pourquoi ces responsables politiques ont ils toléré voire et même soutenu un tel comportement dictatorial dans un pays européen et en même temps ont cherché à hystériser le débat public en France sans y apporter la moindre nuance ?
Aujourd’hui, nous devons être lucides.
Notre modèle de société plurielle, démocratique et respectueuse des libertés publiques est menacé à travers le monde.
En ce moment en Ukraine. Demain peut être à Taïwan même s’il existe un accord de défense avec les États-Unis, ce qui constitue un rempart supplémentaire (mais peut être pas suffisant) face à la menace militaire croissante de la Chine continentale.
Il nous faut donc préserver notre modèle de société en mettant aussi en valeur ce qui nous rassemble et en acceptant de débattre dans le respect mutuel avec ceux qui incarnent des valeurs républicaines même si leurs idées sont différentes des nôtres.
C’est au niveau local que nous devons faire l’apprentissage de cette nouvelle approche du débat démocratique.
À Fontenay-aux-Roses, après des mois pendant lesquels le débat a été très largement hystérisé par les proches du maire actuel, la situation s’est apaisée. Les divergences de fonds n’ont pas disparu et se sont même accrues (sur la politique fiscale, sur la politique de construction, sur le financement des services publics) mais la tonalité du débat a évolué positivement.
Sachons collectivement retrouver le sens du débat public autour de ce qui doit constituer la raison d’être de la politique : améliorer la vie de nos concitoyens en leur proposant de choisir entre des projets différents.
Gilles Mergy