Depuis son élection, le Maire de Fontenay-aux-Roses se félicite d’avoir maîtrisé l’évolution de la masse salariale.
Je considère pour ma part que si la rigueur de gestion est en effet tout aussi nécessaire dans la sphère publique que dans la sphère privée, la simple maitrise de la masse salariale (et donc du nombre de fonctionnaires municipaux) n’est pas une fin en soi.
En fait, cette relative maitrise de la masse salariale (comme on le verra dans un article ultérieur) s’explique d’une part par une réduction du nombre d’agents au service du public et d’autre part par les transferts de compétences et les externalisations de missions auprès de sociétés capitalistiques.
En pratique, les services publics de proximité existant à Fontenay-aux-Roses font face à des sous effectifs structurels et la situation est en train de s’aggraver.
Ces tensions permanentes existent dans les écoles (animateurs, ATSEM, agents de service dans les cantines) ou dans les crèches (puéricultrices), ce qui conduit la majorité municipale à imposer des « congés forcés » aux parents qui mettent leur enfant dans une crèche municipale.
Parralèlement à cette baisse des effectifs en contact avec les Fontenaisiens, le Maire a renforcé depuis plusieurs années les effectifs de son cabinet et ceux de la direction générale des services (avec le recrutement d’un chargé de mission auprès du Directeur général). Compte tenu des niveaux de rémunération des agents qui ont été recrutés à l’état major de la mairie, ce sont environ 6 agents qui auraient pu être recrutés à la place dans nos crèches et nos écoles. Ces recrutements auraient réellement permis d’améliorer le service public de proximité à Fontenay-aux-Roses.
La maitrise relative de la masse salariale de la municipalité s’explique aussi par les transferts de compétences (et des agents concernés) à Vallée Sud Grand Paris (voirie) ou les externalisations de mission au profit de sociétés capitalistiques (comme Vallée Sud Aménagement). La prochaine externalisation massive de missions et d’agents du service public portera sur la future cuisine centrale géante qui sera construite et exploitée par une société de droit privé.
Dans un article publié sur ce blog il y a quelques jours, Michel Giraud soulignait la nécessité de ne pas réduire l’urbanisme à une simple vision comptable. Il en est de même en matière de gestion des ressources humaines dans une collectivité.
Gilles Mergy