Les difficultés que rencontrent le chef de l’Etat au niveau national et le Maire de Fontenay-aux-Roses au niveau local sont bien entendu de nature différente.
Néanmoins, elles ont néanmoins une explication commune : l’arrogance du début de mandat.
Je n’insiste pas outre mesure sur le parcours exceptionnel d’Emmanuel Macron, passé en quelques années du statut de haut fonctionnaire à celui de Président de la République. Mais, s’il a parfaitement réussi son entrée en fonction, il s’est progressivement fait enfermer par la technostructure de l’Etat. Surtout, son gouvernement a repoussé toutes les offres de dialogue qu’elles émanent des associations d’élus locaux ou des syndicats réformistes. C’étaient les représentants honnis de l’ancien monde et il fallait transformer radicalement le paysage politique en se débarrassant d’eux.
Au niveau local, on a pu observer, toutes choses étant égales par ailleurs, le même processus. Après une succession de défaites électorales dans plusieurs communes, Laurent Vastel a été élu grâce à un concours de circonstances exceptionnelles : la volonté de toutes les listes de battre Pascal Buchet, le Maire de l’époque. Mais, dès son élection et a fortiori après sa victoire aux élections départementales l’année suivante (auxquelles Pascal Buchet, pourtant conseiller général sortant, n’était pas candidat), L. Vastel et une partie de son équipe ont fait preuve d’arrogance vis à vis des élus de l’opposition mais surtout plus grave vis à vis des citoyens engagés de notre commune.
Mais, l’arrogance et le refus du dialogue et de la concertation du début de mandat lorsqu’on a une position forte et légitimée par le suffrage universel ne se rattrapent jamais. Ce n’est en effet pas en position de faiblesse qu’on peut construire un dialogue fructueux avec les citoyens et les forces vives d’un territoire.
Le chef de l’Etat et son gouvernement en font les frais actuellement. Quant à Laurent Vastel, il n’essaie d’ailleurs même pas de proposer le dialogue aux associations ou aux habitants désireux de participer aux réflexions sur l’aménagement de notre ville. Il se contente de dire qu’ils sont motivés par des raisons politiciennes.
La leçon que l’on peut tirer de ce double échec est la nécessité de faire preuve d’ouverture d’esprit et de volonté de dialogue et de concertation dès le début d’un mandat électif. C’est le moment où il est effectivement possible de construire une méthode de gouvernance de la cité respectueuse de toutes les sensibilités.
Ce sera le défi de l’équipe qui sera élue en 2020.
Gilles Mergy