La majorité municipale s’enorgueillit d’avoir transféré l’entretien de la voirie de Fontenay-aux-Roses au Territoire Vallée-Sud-Grand-Paris (VSGP), au motif que la capacité de financement du Territoire permettrait de rénover plus sans que cela coûte à la commune. Sur le principe, je ne suis pas particulièrement fan de l’idée que les impôts des habitants des autres communes financent les investissements à Fontenay ; je ne vois pas là de quoi me réjouir. Et quand on voit le résultat…
Près d’un an après la réunion préparatoire au chantier de rénovation de la rue Maurice Philippot (c’était le 29 septembre 2021), toujours aucune nouvelle du chantier présenté comme prioritaire pour la suite : la rénovation de la rue Boris Vildé. Tous ceux qui y passent savent pourtant combien c’est devenu nécessaire !
La rue Laboissière, déjà rénovée il y a une dizaine d’années, semble depuis devenue prioritaire… Sans que les travaux aient encore commencé.
Donc, finalement, on ne rénove toujours que 400 mètres de rue par an ? Où est l’accélérateur que devait constituer le Territoire ?
Il faut y ajouter les effets pervers : c’est bien la municipalité qui décide quelles rues il faut rénover et quelle sera la circulation in fine (sens unique avec voie cyclable en contre-sens pour la rue Maurice Philippot), mais c’est le territoire qui pilote la réalisation. Enfin, si on peut appeler ça piloter…
Quelques faits :
- A la fin de l’hiver, tous les habitants de la rue ont reçu un courrier cosigné par MM Vastel et Berger, respectivement maire de Fontenay et président du Territoire VSGP, les informant des travaux entre mi-avril et mi-novembre 2022, et garantissant que tous les pavillons resteraient accessibles en voiture entre 17h et 7h du matin. C’est le seul courrier « officiel » que nous avons reçu ;
- Depuis, de nouvelles restrictions ont été mises en place : interdiction de circuler entre 7h et 17h ; interdiction de stationner… Courageusement, la ville et le territoire ont laissé le maître d’œuvre, l’entreprise Colas, communiquer sur le sujet. Ce n’est pas son rôle. On n’est pourtant pas en période électorale ;
- Plus embêtant, je n’ai pas pu rentrer ma voiture chez moi pendant plus de trois semaines (j’avais donné un accord oral pour un week-end !) ; et encore, il a fallu que je signale que j’avais un transport lourd à réaliser pour qu’un accès temporaire soit aménagé. Je suis loin d’être seul dans ce cas.
Il ne se passe pas une semaine sans qu’avec quelques voisins, dont un a dirigé une entreprise de BTP pendant des dizaines d’années, nous nous demandions comment un tel chantier peut être aussi mal piloté. Le sentiment général est que, sur des travaux qui vont durer entre 5 et 7 mois, on pourrait gagner beaucoup de temps et économiser beaucoup d’argent public (nos impôts). Et pourtant « Colas est une entreprise sérieuse » me dit le voisin qui a de l’expérience…
Le problème est que le Territoire et ses services semblent totalement absents. On peut comprendre que les élus n’aient pas envie d’annoncer les mauvaises nouvelles, même si c’est aussi leur rôle. Mais qu’on ne les voit jamais, ou presque, pas plus que les services techniques, sur le chantier est totalement incompréhensible.
Ils devraient être là pour expliquer aux riverains en quoi c’est compliqué et donc long.
Ils devraient être là pour s’assurer que l’entreprise qui réalise les travaux ne prend pas trop de libertés sur le planning ou les conséquences pour les habitants.
Ils devraient être là pour écouter les habitants, et avec eux essayer de minimiser les impacts.
Rien de tout cela ne semble fait… Et c’est même une certitude pour l’information et la consultation des habitants.
Il y a vingt ans, quand j’ai acheté et fait transformer mon pavillon, l’architecte organisait une visite de chantier toutes les semaines, et me demandait d’y participer. Pourquoi ne fait-on pas la même chose pour la rénovation d’une rue ? Je suis certain qu’il y a dans le quartier assez de retraités prêts à participer et à informer les autres riverains.
Oui mais voilà ! La mairie a délégué au Territoire ; les élus ne se sentent plus responsables ; l’argent public coule à flot et les riverains subissent les désagréments…
Michel Giraud
Attention, l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs: à Bagneux par exemple, le chantier de restructuration de rue Dampierre est à l’arrêt depuis le 30/11/2021. C’est pourtant bien la municipalité qui pilote, et bien entendu elle ne communique plus sur le sujet…