Quel rôle de la commune dans l’orientation scolaire et professionnelle ?


La loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018 comporte des dispositions inquiétantes notamment sur la privatisation de l’apprentissage au profit des seules branches professionnelles et au risque de faire disparaître cette filière de pans entiers du territoire.

Elle a aussi renforcé le rôle des régions en matière d’orientation, les chargeant d’informer les élèves dès le collège et les étudiants sur les métiers et les évolutions de l’emploi.
Si chacun salue la qualité de la production de l’ONISEP, force est de constater que l’Education nationale n’a jamais su relever le défi de l’orientation scolaire et professionnelle. Sans doute faute d’y consacrer les moyens nécessaires mais surtout faute d’avoir animé le corps des conseillers d’orientation qui s’est progressivement transformé en conseillers psychologues.
C’est pourquoi cette décentralisation d’une compétence majeure pour le devenir de nos jeunes est une bonne nouvelle.
Les communes ne sont pas compétentes dans le domaine de l’orientation. Néanmoins, si on veut faire de Fontenay la ville de la jeunesse à l’horizon 2020, notre commune ne pourra pas rester inactive.
Que peut elle faire en lien avec la Région Ile-de-France et le Département des Hauts de Seine (propriétaire du collège des Ormeaux) pour améliorer la connaissance des métiers par les jeunes du collège ou du Lycée privé St Françoise d’Assise ?
Comment peut elle mobiliser les principaux employeurs locaux mais aussi les commerçants et les artisans de la ville dans cet exercice ?
Comment peut elle accompagner la communauté éducative dans la recherche de stages de découverte pour les élèves de 3ème ?
Comment faire de la médiathèque un lieu permettant aux jeunes de découvrir notamment de manière virtuelle de nouveaux métiers?
Comment peut elle faire en sorte pour éviter que pour les jeunes issus des milieux les plus défavorisés l’orientation ne soit plus subie mais enfin choisie  ?
Comment peut-on mieux utiliser les espaces municipaux pour faciliter les rencontres entre les jeunes et les acteurs socio-économiques ?
Comment faire en sorte d’apporter de la fluidité et de la valeur ajoutée au continuum formation/orientation/emploi vécu par les jeunes et qui relève à la fois de la compétence de l’Etat et des Régions ?
Autant de questions auxquelles il conviendra de répondre en gardant à l’esprit qu’il faudra à la fois éviter de rajouter une couche de responsabilité administrative sur le pilotage de ces compétences et tirer parti de la proximité qu’offre l’échelon communal.
Gilles Mergy
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