La question de l’installation de capteurs de C02 dans les établissements scolaires et de son utilité pour lutter contre l’épidémie de la COVID-19 sont devenues « passionnées ».
De prime abord, j’y étais favorable mais comme sur tous les grands enjeux de politique publique, j’aime bien approfondir le sujet pour me forger une opinion argumentée. J’ai donc profité du fait que j’étais membre du conseil d’administration du lycée LAKANAL et que ma femme est enseignante en classes maternelles pour rencontrer de nombreux représentants de la communauté éducative (direction, enseignants premier et second degré, représentants des parents d’élèves). De ces échanges, j’en retiens les conclusions suivantes :
* l’installation généralisée de capteurs de C02 dans les établissements scolaires n’est pas pertinente pour plusieurs raisons :
– Le coût unitaire de chaque capteur (plus de 200 euros HT) est non négligeable et la subvention de l’ État – limitée dans le temps- ne s’élève qu’à 50 euros. A ce coût d’investissement, il faut en outre rajouter les coûts d’installation et de maintenance (panne, dégradation volontaire…)
– Cette installation dans les classes est jugée très infantilisante pour les enseignants qui, dans leur immense majorité, sont les mieux à même de savoir à quel moment il convient d’aérer.
* En revanche, l’installation ciblée de capteur dans des locaux qu’il n’est pas possible d’aérer régulièrement est pertinente. Le meilleur exemple est celui des dortoirs pour les petites et moyennes sections en écoles maternelles. Je plaide donc pour que la municipalité de Fontenay-aux-Roses équipe prioritairement tous les dortoirs de nos écoles maternelles.
Je reste bien entendu à la disposition des lecteurs de ce blog pour approfondir la question.
Gilles Mergy