Quelles conséquences de la crise COVID-19 sur les finances de la ville ?

La période de confinement que nous avons connue a entraîné des dépenses moins élevées que prévues (nourriture pour les cantines, travaux retardés, manifestations annulées), mais aussi de nouvelles dépenses  (nettoyage accru de l’espace public…).

Elle a aussi un impact considérable à la baisse sur les recettes de la ville (facturation scolaire, facturations diverses de la Ville, droits de mutation…).

Dans le cadre des discussions entre l’Association des maires de France et le gouvernement, ce dernier s’est engagé à ne pas « laisser tomber’ les communes. Néanmoins, la situation des finances de l’Etat est tellement dramatique que ce soutien ne sera au mieux que marginal.

Dans ce contexte, nos propositions sont claires :

Il n’est donc pas question de laisser dériver nos dépenses et la ville doit s’astreindre à la sobriété la plus consciencieuse en supprimant toutes les dépenses inutiles et en maitrisant notamment ses consommations énergétiques. L’éclairage toute la nuit de l’hôtel de Ville (ou du Théâtre des Sources sur le budget du territoire VSGP) est une aberration.

La priorité doit être donnée au financement des services publics essentiels notamment en matière de solidarité et d’action sociale et non aux dépenses de façades dont la superficialité ne nous grandira pas.  Le pédiluve devant la mairie qui se transforme progressivement en mini marécage est une illustration parfaite de la dépense publique inutile.

Au global, nous souhaitons que soit menée une étude approfondie des impacts de la crise sur les finances de la Ville, qui nous permettra en particulier de déterminer si notre Ville dispose ou pas de ressources nécessaires à moyen terme pour faire face à ce nouvel environnement.

Lors du Conseil municipal dématérialisé du 23 avril dernier, le maire adjoint aux finances a commencé à aborder ces questions avant d’être interrompu par le maire sortant.

Les communes ont jusqu’au 31 juillet pour adopter leur budget 2020.  Dans ces conditions, l’intention affichée par le maire sortant de faire voter le budget début juin est incompréhensible :

  • nous ne disposerons d’aucune  idée précise des marges de manœuvre financière de la ville ;
  • le second tour des élections municipales semble se dessiner pour fin juin et il appartient donc à l’équipe sortante dont la quasi totalité des élus a totalement disparu de ne pas préjuger du vote des électeurs et des choix qu’ils valideront pour la gestion de la ville.

    Si le deuxième tour du scrutin intervient en juin prochain, les électeurs auront en effet le choix entre le projet du maire sortant qui multipliait les dépenses de prestige non financées et le nôtre qui vise à prévenir tout gaspillage des deniers publics et à donner la priorité à la transition écologique et aux actions sociales et solidaires

Gilles Mergy

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