A la demande des représentants de la communauté juive de Fontenay-aux-Roses, la date de la cérémonie, initialement prévue le 18 juillet à 11h00, à été avancée au 16 juillet à 18h30.
Compte tenu de ce changement de date, je ne pourrai pas à mon grand regret être présent. Je le regrette profondément car je m’efforce d’y assister chaque année tant cette cérémonie est empreinte d’une émotion particulière.
La rafle du Vél d’hiv est en effet une des pages les plus noires de notre histoire collective
Entre les 16 et 17 juillet 1942, plus de treize mille personnes, dont près d’un tiers d’enfants, sont arrêtées avant d’être détenues au vélodrome d’hiver dans des conditions d’hygiène déplorables. Ils sont ensuite envoyés vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Très peu en reviendront.
Cette rafle fut organisée par la police française mais il a fallu attendre 2002 pour que le Président Jacques Chirac reconnaisse enfin la responsabilité de la France.
A Fontenay-aux-Roses, une jeune fille de 10 ans fut victime de cette rafle. Micheline Proujane est une petite fille d’à peine 10 ans, scolarisée à l’école du Parc. Le 16 juillet 1942, elle est arrêtée avec ses parents lors de la Rafle du Vél d’Hiv. Tout comme ses parents, Micheline n’a pas survécu à sa déportation vers Auschwitz. En 2008, une plaque a été dévoilée devant l’école du Parc.
Rappelons enfin que cette cérémonie est la seule commémoration qui se déroule sans que nous n’écoutions l’hymne national.
C’est symboliquement une manière de reconnaitre notre responsabilité collective dans cette tragédie absolue.
Gilles Mergy