Dans le dernier rapport du GIEC (groupe intergouvernementale d’experts sur l’évolution du climat), les conclusions des scientifiques sont limpides : le réchauffement climatique et ses conséquences dramatiques pour la terre (montée du niveau de la mer, disparition de nombreuses espèces animales, accentuation des catastrophes climatiques) se poursuit mais il reste possible d’agir.
Pour agir, il faut un engagement politique, une mobilisation de tous nos savoir-faire, un effort d’investissement massif et un changement radical de posture de notre part.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre nécessite d’agir au niveau planétaire, au niveau de notre pays et au niveau local.
Cela passe par le développement massif des énergies renouvelables qui n’émettent pas de gaz à effet de serre comme l’énergie solaire et l’éolien, par la réduction de la consommation de viande (l’élevage est fortement émetteur de méthane) au profit des protéines végétales, par le développement des transports collectifs notamment ferroviaires. Le bilan environnemental du développement des véhicules électriques au détriment des véhicules thermiques reste plus nuancé sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule (batterie comprise). A terme, l’amélioration de l’efficacité des batteries pourra peut-être améliorer ce bilan environnemental.
Il s’agit enfin de mettre fin à la déforestation à grande échelle comme en Amazonie ou dans les jungles du bassin du Congo et l’artificialisation des sols.
Dans le cadre de cette lutte contre le réchauffement climatique, il faut éviter de tomber dans les pièges suivants ;
- La réponse ne peut être que globale : c’est faux sur beaucoup de sujet comme la sobriété ou la transformation radicale des conditions d’usage des sols, la réponse sera locale. La réduction des consommations énergétiques dans les bâtiments publics ou privés passe par un programme de rénovation thermique majeur. La préservation des espaces de pleine terre, la création d’espaces verts publics et privés, l’arrêt de la destruction de pavillons avec jardin pour les transformer en immeubles reposent notamment sur les choix politiques locaux
- La technologie nous sauvera : les progrès technologiques peuvent permettre d’améliorer les rendements des batteries ou des panneaux photovoltaïques mais c’est le changement de comportement de chacun d’entre nous autour d’une plus grande sobriété et d’une grande frugalité qui constitue le facteur clé
- On a le temps et quand cela arrivera je serai déjà mort : outre le caractère égoïste d’une telle posture vis à vis des nouvelles générations, tous les climatologues le disent ; si on veut infléchir la courbe du réchauffement climatique, il faut agir rapidement.
A Fontenay-aux-Roses, pendant la campagne municipale, nous avions proposé des actions concrètes sur la végétalisation des espaces publics, la rénovation complète des bâtiments, le développement des modes de transport actifs au détriment de la voiture… Ces propositions restent sur la table. Il appartient au Maire et à sa majorité de s’en saisir.
Gilles Mergy