Retour sur le 39eme anniversaire de l’élection de F.Mitterrand : un nouvel espoir mis à mal par la mondialisation

Le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu Président de la République.

Pour des millions de Français, c’était le temps de l’espoir et du renouveau. 

L’arrivée d’un gouvernement de gauche pour la première fois de l’histoire de la Veme République laissait penser qu’enfin « on allait changer » la vie des salariés les plus modestes, qu’on allait prendre soin de nos ainés, qu’on allait enfin réduire les inégalités sociales, qu’on allait mettre fin aux fractures territoriales qui commençaient à émerger, qu’on allait de nouveau se préoccuper du temps long au lieu de traiter que les urgences du moment (avec la désignation de Michel Rocard comme Ministre du plan).

Le début du septennat de F. Mitterrand fut le temps des avancées sociales (retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, augmentation du salaire minimum…), le temps des avancées sociétales (remboursement de l’IVG, abolition de la peine de mort, libéralisation des ondes et création des « radios libres »,…) et le temps des avancées territoriales (avec les lois de décentralisation et la suppression de la tutelle et du contrôle a priori par les Préfets).

Mais, la politique de relance économique engagée par le gouvernement Mauroy  (grâce à l’injection de crédits publics) s’est heurtée au début de la montée en puissance de la mondialisation et aux insuffisances de notre appareil industriel. Ce fut donc surtout les industries étrangères qui en profitèrent, ce qui creusa notre déficit commercial et conduisit à une hémorragie de devises.

En 1983, ce fut le tournant de la « rigueur » et celui d’une décision assumée de  « simple » prise en compte des contraintes de la mondialisation dans la gestion publique. 

Au delà des alternances politiques, ce fut le leitmotiv de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis lors. 

Mais, après le premier choc majeur au moment de la crise financière systémique de 2008, la crise épidémique actuelle a de nouveau démontré les limites de cette « simple » adaptation à la mondialisation pour notre pays (perte de souveraineté industrielle, incapacité à produire des biens de base,…).

Nous ne pouvons donc plus nous contenter d’ajustements mineurs et nous devons au contraire collectivement relever le défi d’une nouvelle refondation républicaine, sociale et écologique aussi bien à l’échelle du pays qu’au niveau local.

Ce sera l’objet d’un prochain article à paraitre dans ce blog. 

Gilles Mergy

 

 

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