Depuis 10 ans, le centre commercial du quartier Scarron est à l’abandon. Les habitants, commerçants, et plus largement les Fontenaisiens qui avaient plaisir à fréquenter ce lieu le désertent désormais. Ce déclassement a deux causes : le délaissement par le bailleur Toit et Joie et le renoncement de la majorité.
Toit et Joie, propriétaire des locaux commerciaux, n’a pas rempli ses obligations d’entretien. Plusieurs commerces ont dû fermer dans ce site autrefois vivant. Désormais, ce sont les deux plus grands locaux commerciaux qui sont vides.
La majorité a, quant à elle, préféré délivrer des permis de construire autour de ce pôle plutôt que d’engager un dialogue avec les différentes parties prenantes afin d’éviter un tel abandon. L’agence postale communale, insuffisamment ouverte et offrant un service limité, n’a pas pu enrayer le dépérissement du site.
L’absence de commerces a plusieurs conséquences : perte d’un lieu d’usage et de convivialité, contraintes supplémentaires pour les habitants, délaissement des espaces publics, sentiment de malaise, réduction du chiffre d’affaires des commerçants et augmentation considérable des charges de copropriété.
Il convient donc de donner une nouvelle identité à ce lieu pour en refaire un espace agréable et convivial. Ainsi, les habitants du quartier pourront se réapproprier ces lieux comme un endroit où l’on se rencontre plutôt qu’une zone où l’on ne fait que passer sans s’attarder.
Pour cela, il est nécessaire d’agir pour ressusciter cet espace : acquérir les locaux commerciaux, y installer de nouveau des commerces de proximité, contraindre Toit et Joie à remplir ses obligations de bailleur et recréer un cadre de vie agréable.
1/ Comment faire pour acquérir les commerces ? Il y a quelques années, le territoire (VSGP) a créé, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignation, la société à capitaux publics VALLÉE SUD DÉVELOPPEMENT qui a vocation à acheter des cellules commerciales afin de répondre aux besoins de proximité. Cette société pourrait acquérir les locaux aujourd’hui vacants, ce qu’elle a déjà fait à Clamart ou encore à Fontenay-aux-Roses au rez-de-chaussée du nouvel immeuble situé rue Marx Dormoy.
2/ Quel type de commerce pourrait s’y installer? Un café associatif pourrait occuper le local commercial en coin, anciennement Vestiboutique de la Croix Rouge. Ce café serait géré partiellement en régie, c’est-à-dire que ce serait des employés municipaux qui le tiendraient avec l’aide de bénévoles et d’adhérents. L’objectif de ce café serait de permettre aux associations et aux Fontenaisiens de bénéficier d’un lieu où se réunir mais aussi de développer la solidarité de quartier et l’éducation populaire aux travers d’ateliers citoyens et/ou culturels. De tels cafés existent déjà dans certaines communes rurales mais aussi dans le 14ème arrondissement de Paris (le Moulin à Café).
3/ S’agissant des parties communes appartenant au bailleur social, il s’agira de rappeler à celui-ci son obligation d’entretien des espaces commerciaux.
4/ Enfin, pour les espaces communs appartenant à la ville, il est nécessaire de les réhabiliter, notamment en y installant des jeux attrayants pour les enfants de tous les âges. Les espaces verts devront être revalorisés. Une statue pourrait y être installée afin de mettre en lumière le square Augustin Pajou, célèbre sculpteur enterré dans le cimetière de notre ville.
Léa-Iris Poggi et Gilles Mergy, conseillers municipaux d’opposition