Le concept de sobriété dans l’action publique commence à devenir un des marqueurs d’une approche plus innovante de la gestion de la cité.
En matière d’investissement, il consiste à privilégier la mise en œuvre de projets robustes, durables, économes en énergie tant dans la phase de réalisation que de fonctionnement. Il s’agit aussi de donner la priorité aux circuits courts et à la qualité de recyclage des déchets et des matériaux utilisés. La sobriété n’est en revanche pas du tout – et je dirai même au contraire – contradictoire avec la qualité architecturale de l’équipement.
En matière de fonctionnement, il s’agit de lutter contre le gaspillage sous toutes ses formes afin d’économiser sur les dépenses inutiles en préservant la qualité du service public. Il s’agit aussi de simplifier les procédures, de mettre en œuvre des dispositifs compréhensibles et lisibles pour les bénéficiaires sinon ils ne sont pas utilisés. Cela repose sur une mobilisation de l’ensemble de la chaîne managériale de la collectivité et sur un devoir d’exemplarité des élus.
La commune de Fontenay aux Roses n’est malheureusement pas dans une logique de sobriété depuis 2014. Les projets d’investissement sont beaucoup plus coûteux qu’ailleurs (dernier exemple la rénovation du gymnase du parc). Le saupoudrage de l’action de la municipalité en matière de rénovation thermique des bâtiments conduira in fine à dépenser plus pour un même résultat.
Sur le train de vie de la municipalité, nous avons demandé à plusieurs reprises la transmission d’un tableau de synthèse présentant l’évolution des frais de bouche, des frais de mission, des frais de réception. A chaque fois, la réaction de la majorité municipale fut celle d’une vierge effarouchée. En tout état de cause, on attend toujours les chiffres. A ce stade et sur la base des données budgétaires qui sont très consolidées, on peut juste émettre un doute sérieux sur la maitrise des dépenses courantes par le Maire et son équipe.
Gilles Mergy