Pour faire suite à la Tribune du groupe RSDE au Conseil du Territoire Vallée-Sud Grand-Paris publiée sur ce blog le 18 janvier, j’apporte un témoignage sur mon environnement proche.
Cette Tribune parle de retards sur les travaux de voirie :
Lors de la réunion de concertation préalable à la rénovation de la rue Maurice Philippot, en septembre 2021, le maire et son adjoint en charge du sujet avaient annoncé que la rénovation suivante concernerait la rue Boris Vildé. Près d’un an et demi se sont écoulés, et les riverains attendent encore la concertation sur ce projet. Sauf si on a oublié d’y inviter les habitants des rues adjacentes…
Le Territoire VSGP a donc bien les yeux plus grands que le ventre quant à sa capacité à lancer et piloter les chantiers de voirie…
À ce rythme, aucune chance que « toutes les rues de Fontenay-aux-Roses seront rénovées par VSGP avant la fin de mon mandat », comme annoncé par le maire lors de ses vœux le 17 janvier, sauf s’il envisage de devenir maire-centenaire…
Mais cette Tribune ne parle pas des non-qualités sur les travaux de voirie, génératrices de surcoûts et de délais supplémentaires :
Vous vous souvenez peut-être que je m’étais étonné du second changement des barrières de protection de chantier, un samedi matin, mi-mai 2022, lors des travaux de rénovation de la rue Maurice Philippot. Un remplacement au motif que les barrières en place ne plaisaient pas à un élu. Vous pouvez relire cet article ici. Si le cahier des charges avait été clair sur l’exigence d’esthétique du chantier (un peu excessive me semble t’il), nous aurions évité les changements successifs et les surcoûts qui, d’une façon ou d’une autre, sont payés par nos impôts.
Mais ce n’est pas fini. Ce matin (lundi 23 janvier) mon ouïe est alertée par le cri strident de meuleuses s’attaquant au béton. Pointant un œil dans la rue, j’y vois une équipe d’ouvriers en train de détruire les joints (pas tous, heureusement) entre les pavés qui marquent les entrées de garage… Poussé par ma curiosité, je demande à un des intervenants la raison de ces travaux. « Les joints étaient pourris ; il y a eu des réserves à la réception » fut sa réponse.
Faire, défaire, refaire, c’est toujours travailler, donc ça coûte ! Et comme les entreprises de Travaux Publics ne sont pas des associations à but non lucratif, il faut bien que quelqu’un paie…
Vous me direz « c’est bien qu’on s’en soit aperçu à la réception des travaux. C’est dans la garantie et ça évite d’y revenir 5 ans plus tard ! » Certes, mais je vous répondrai que « ce serait mieux si on s’en était aperçu dès le début des travaux. »
- Entre la pose des premiers pavés et celle des derniers, il s’est bien écoulé 4 mois. En constatant le problème dès le début, on aurait pu le limiter à une toute petite partie de la rue ;
- Plus on attend, plus les joints sont durs et difficiles à détruire. Donc, plus on intervient vite, moins c’est coûteux !
Les 2 premières photos ci-dessous ont été prises devant les maisons de la rue qui ont vu les premiers pavés posés. La troisième l’a été devant l’une des dernières équipées…
Voici donc, deux exemples qui illustrent que la maîtrise d’ouvrage des travaux de voirie assurée par le Territoire Vallée-Sud Grand-Paris est loin d’être au niveau nécessaire pour atteindre les objectifs annoncés : les délais prévus ne sont pas tenus ; les économies attendues ne seront pas au rendez-vous… Très loin de ce que promettait la majorité municipale de Fontenay-aux-Roses !
La faute en incombe totalement aux élus qui affichent des ambitions qui pourraient être réalistes s’ils donnaient aux services techniques les moyens de les atteindre, ce qui est loin d’être le cas.
Michel Giraud