Trois écueils à éviter pour redonner confiance dans l’action publique locale

Un des grands défis que doivent relever les décideurs publics est de faire en sorte que leurs concitoyens aient de nouveau confiance dans l’action publique.

Il n’y a bien évidemment pas de recette magique que ce soit au niveau national (il suffit de voir l’accueil sceptique voire négatif réservé hier soir aux annonces du Président de la République lors de sa conférence de presse) ou au niveau local.

Il me semble toutefois nécessaire d’éviter trois écueils :

  • le syndrome des 110 propositions : en 2014, les programmes de tous les candidats à Fontenay-aux-Roses comportaient des dizaines et des dizaines de propositions. 5 ans après, très peu de celles qui figuraient dans le programme du premier tour de Laurent Vastel candidat officiel LR/UDI ont été mises en oeuvre. En revanche, l’augmentation massive des impôts qu’il n’avait promis ni au premier tour ni au second tour a quand même été votée par toute la majorité hétéroclite élue en 2014. Le projet municipal que nous défendrons en 2020 comportera des grandes orientations et des objectifs précis pour faire de Fontenay une ville accueillante, conviviale et dynamique. Mais ce ne sera ni le « catalogue de la Redoute » ni un inventaire à la Prévert.
  • les promesses vagues qui n’engagent à rien : « promettre par exemple de redonner le pouvoir aux Fontenaisiens » sans expliquer selon quelles modalités et sur quels sujets est typiquement la promesse électoraliste vide de sens. Certes, elle ne coûte rien à être énoncée mais elle sera oubliée dès l’élection éventuelle acquise. Dans notre projet municipal, nous prendrons des engagements clairs et évaluables. Et nous les évaluerons tout au long de notre mandat de manière transparente (en y associant notamment un représentant de l’opposition).
  • le non respect des voix dissidentes : quel que soit le score avec lequel un candidat est élu, il existe une forte minorité qui aurait préféré faire un autre choix. C’est la raison pour laquelle traiter les voix dissidentes ou les élus de l’opposition comme quantité négligeable. comme de simples empêcheurs de tourner en rond voire comme des ennemis farouches est une erreur majeure. Notre projet municipal comportera des engagements très clairs pour faire de Fontenay une ville citoyenne dans laquelle tout le monde aura voix au chapitre. Nous aurons l’occasion d’un premier échange sur le sujet lors de notre atelier du 11 mai prochain au Café le Colibri. Quant à la future opposition, comme déjà indiqué, nous lui donnerons les moyens d’exercer son rôle qui est essentiel dans une démocratie (recrutement d’un chargé de mission, présidence d’une commission municipale, participation au comité de suivi du magazine municipal…).

Avec tous les membres des Ateliers Fontenaisiens, nous voulons enfin donner un temps d’avance à Fontenay en matière de gouvernance et de restauration d’une véritable relation de confiance avec ses habitants.

Gilles Mergy

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Michel Giraud
Michel Giraud
26/04/2019 9 h 48 min

Il me semble qu’il y a un autre écueil à éviter : développer une politique municipale qui laisserait de coté une partie de la population. Exemple : beaucoup d’argent, trop sans doute, est dépensé pour « rénover » le centre ville (qui en a bien besoin !) et certaines rues, tandis que d’autres quartiers, qui paient pourtant beaucoup d’impôts, semblent laissés à l’abandon. Venez faire un tour dans ma rue…
Puisque vous citez le président Macron en contre-exemple, c’est aussi cet écueil-là qu’il n’a pas su éviter…

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