En 2017, François Hollande, président sortant, ne fut pas en mesure de se représenter.
Depuis cette date, la gauche est en lambeaux dans notre pays.
Certes, au niveau local, le constat est moins cruel et plus nuancé.
La gauche et les écologistes ont ainsi remporté quelques belles victoires aux municipales (Marseille, Bordeaux,…) ainsi qu’aux régionales (La Réunion). En revanche, la gauche a perdu des plumes aux élections départementales avec par exemple le basculement à droite du dernier département présidé par un élu communiste (Val de Marne).
Mais, au niveau national, la gauche est en panne d’incarnation alors que nous ne sommes qu’à quelques mois de l’élection suprême dans notre pays : l’élection présidentielle.
Les grands débats politiques se cristallisent autour des thématiques dites de droite comme les questions de sécurité et d’immigration. Aucun des leaders de la gauche républicaine et des écologistes (malgré leurs qualités personnelles indéniables) n’est en mesure à l’heure actuelle de porter un projet permettant de rassembler les électeurs de gauche.
Face à cette situation, plusieurs voix se sont élevées au cours des derniers mois pour souligner le risque majeur de cet éparpillement de la gauche autour de plusieurs candidats dont aucun ne dispose d’une assise électorale suffisamment solide.
C’est dans cet esprit que les promoteurs de la primaire populaire ont essayé de proposer une méthode et une approche permettant aux électeurs de gauche de choisir celle ou celui qui pourrait ensuite porter leurs couleurs. Mais cette belle initiative s’est heurtée aux ambitions(au demeurant légitimes) des candidats actuels de la gauche qui n’arrivent même pas à s’entendre sur une règle du jeu.
En tant qu’électeur de la gauche depuis que j’ai l’âge de voter, je dois dire que j’étais plutôt désespéré.
Et puis, soudain, une lueur d’espoir a surgi.
Mme Taubira a annoncé il y a quelques jours qu’elle pouvait envisager de se présenter à l’élection présidentielle. Mme Taubira n’est évidemment pas le « Messie » mais elle est aujourd’hui la seule à pouvoir incarner le triptyque des valeurs fondatrices de la gauche : le social, le sociétal et l’écologique.
Comme l’a souligné G. Lacroix, Président du PRG-Le Centre gauche : « Christiane Taubira est une femme d’Etat dont la vie et l’engagement incarnent ce que la République peut permettre de mieux et offrir le plus prometteur demain à nos enfants. Le chemin de rassemblement qu’elle ouvre avec une candidature au-dessus des partis, en parlant d’abord de la France, en s’adressant directement aux Françaises et aux Français, aux électeurs de gauche, est un acte attendu, lucide et responsable. L’humiliation et la disqualification de la gauche ne peuvent plus durer, nous devons nous mobiliser dans un sursaut collectif qui devra nous faire retrouver la fierté et l’espoir. ».
Alors, oui, nous ne sommes qu’au début de la campagne présidentielle et celle-ci sera longue et difficile.
Mais à l’aube d’une nouvelle année, ce nouvel espoir à gauche constitue déjà une très belle nouvelle pour tous ceux qui veulent œuvrer en faveur de plus de justice sociale, une transition écologique plus accentuée et un soutien plus affirmé à nos grands services publics (santé, éducation nationale…).
Gilles Mergy