Une cérémonie en souvenir des héros et des victimes de la déportation très émouvante

Comme chaque année, nous nous sommes retrouvés sur la Coulée verte devant le monument érigé par M. Scrive pour rendre hommage aux héros et aux victimes de la déportation.

En l’absence de Monsieur le Maire, la cérémonie était présidée par Christian Bigret, Premier adjoint au Maire.

Plusieurs élus de la majorité et de l’opposition,  des responsables des associations d’anciens combattants et de nombreux représentants de la communauté juive de Fontenay-aux-Roses étaient notamment présents.

Dans son intervention particulièrement émouvante, M. Alexandre Sebban, chargé de la mémoire au sein de la communauté juive de Fontenay-aux-Roses a rendu un hommage vibrant aux 6 millions de Juifs et aux dizaines de milliers de Tziganes morts  dans les camps d’extermination nazis. Il a rappelé le souvenir de Micheline Proujane élève de l’Ecole du Parc déportée le 28 août 1942 (une plaque commémorative inaugurée par l’ancien Maire Pascal Buchet figure devant l’école du Parc).

Il a mis en parallèle la situation des années 30 et la résurgence des actes antisémites depuis quelques années en France, en Europe et hier aux Etats-Unis (fusillade dans une synagogue à côté de San Diego).

Face au fléau de l’antisémitisme, aucune excuse n’est valable et il ne sera combattu que par une action conjointe et résolue de tous ceux qui sont attachés aux valeurs républicaines de liberté, de fraternité et d’égalité.

La cérémonie a été conclue par une intervention de Dominique Lafon, Maire adjoint, qui a raconté l’histoire d’un des deux seuls Juifs rescapés de notre ville jumelle Wiesloch en Allemagne. Il a terminé son allocution par une belle citation de Paul Valéry : « un homme seul est toujours en mauvaise compagnie ».

Ce fut une très belle cérémonie. Je regrette juste que personne n’ait évoqué la vie et le parcours de Gérard Avran alors que sa fille Isabelle avait fait déposer une gerbe.

Gérard fut déporté notamment au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Il en est revenu.

Toute sa vie durant, il a oeuvré en faveur du devoir de mémoire en allant témoigner dans des établissements scolaires en France et en Suisse.

Quelques années avant son décès, il s’est rendu en Allemagne pour montrer symboliquement que s’il n’était pas possible de pardonner à ses « anciens bourreaux », leurs enfants et les générations suivantes n’étaient pas responsables des actes de leurs parents et que par ailleurs la paix passait par la fraternité entre les nouvelles générations.

La réconciliation franco-allemande est un des plus beaux legs de la construction européenne engagée après la seconde guerre mondiale. Le jumelage avec Wiesloch est un des beaux symboles de cette réconciliation. Nous continuerons à le faire vivre et à lui donner toute sa place dans notre action à compter de 2020.

 

Gilles Mergy

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Isabelle Avran
Isabelle Avran
28/04/2019 17 h 06 min

Merci, cher Gilles, pour ce bel engagement et pour tes propos lucides et fraternels
Amitiés

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