Nous tenons tout d’abord à féliciter les services de VSGP pour la qualité du travail de préparation du budget et remercier M. Senant pour sa présentation extrêmement claire.
Nous nous félicitons aussi de la bonne tenue des finances du Territoire.
Nous partageons également pleinement les préoccupations de l’exécutif concernant la confiscation de la dynamique de nos ressources par la Métropole du Grand Paris dont l’utilité de l’action pour nos communes et nos habitants ne nous paraît pas évidente pour le moment.
Nous saluons également le principe du budget vert qui permet d’analyser les enjeux environnementaux pour chacune de nos grands postes de dépenses.
La répartition des dépenses au regard de leur impact environnemental est bien reprise dans les documents budgétaires mais faute d’éléments de comparaison dans le temps ou avec autres collectivités, il est difficile à ce stade de savoir si nous sommes en avance sur ces question ou pas.
Nous verrons donc les évolutions au fil des exercices budgétaires étant donné que vous avez effectivement identifié les dépenses pour lesquelles il existe des marges de progression
Il nous paraît désormais nécessaire d’avoir une présentation du plan d’action envisagé par VSGP pour verdir encore plus ses prochains budgets avec ensuite un dispositif de reporting régulier au cours de nos prochains conseils de territoire et/ou en commission des finances.
Si nous sommes bien conscients par ailleurs du fait que le modèle économique du territoire est très différent des intercommunalités de l’ancien monde et qu’il ne s’agit pas de répartir une enveloppe de financement entre les villes. Il n’en demeure pas moins qu’un tableau de répartition des investissements du Territoire par commune serait très utile.
Sur l’analyse plus précise du budget, certaines évolutions significatives nous paraissent poser problème. Sans être exhaustif, nous pensons aux dépenses d’énergie (+17% entre 2020 et 2021), aux carburants (+335% entre 2020 et 2021), aux frais d’honoraires et de conseils avec une hausse du budget de 400 k€…
Mais notre principale préoccupation porte sur l’évolution de la dette avec une nouvelle augmentation très sensible de plus de 10%.
Certes, nous constatons que les taux d’emprunt sont actuellement bas et que la structure de notre dette est peu risquée avec par exemple aucun emprunt à barrière.
Pour autant, il convient de souligner qu’avec la multiplication des structures ad hoc (SEM notamment) une partie de la dette et des engagements de Vallée Sud Grand Paris est débudgétisée et donc peu ou pas contrôlée par les conseillers communautaires. Ainsi, la dette garantie au profit de Vallée Sud Aménagement se monte à 10.35 M€ et les engagements au sein de Vallée Sud Développement atteignent 15 M€ (7.4M€ de capital et 7.6 Me d’avance en compte courant d’associé) pour ne citer que 2 exemples.
Néanmoins, au regard de notre ambitieux programme d’investissement et du montant de notre autofinancement, cette dette risque encore de s’accroitre. Il va donc falloir étudier l’utilité de chaque projet d’investissement et mettre en place un pilotage rigoureux dans leur mise en œuvre afin d’éviter tout risque de dérive des coûts et des délais en veillant à la maitrise de leur « coût global » (investissement initial et dépenses récurrentes une fois l’équipement mis en service). Nous avons toute confiance dans les services du Territoire pour le faire, nous demandons donc juste que ce soit une priorité politique majeure.
En conclusion, ce projet permet de déployer les grandes orientations du Territoire et il préserve nos grands équilibres financiers. Pour autant, certaines évolutions comme la forte hausse de l’endettement nous interpellent.
Stéphane Jacquot, Président du groupe et Goulwen Le Gall, Gilles Mergy et Cécile Renard
Très bonne tribune d’une opposition constructive, positive, professionnelle. Tout à fait d’accord pour avoir des données par commune, pour l’exercice mais aussi en cumul par mandat.
Ton très respectueux qui devrait être salué par la majorité et pris en exemple pour les réponses qui lui sont faites. Cela changerait l’image de la politique trop souvent polémique inutilement, traduisant une capacité d’écoute trop mesurée